UNE JUSTICE POLITIQUE ENCORE ET TOUJOURS – Par Régis de Castelnau
Les réquisitions du parquet dans l’affaire des emplois d’assistants parlementaires européens du rassemblement national font grand bruit. Les mêmes polémiques, la même volonté d’instrumentaliser la justice à des fins politiques, Jusqu’à la prochaine fois. La même lâcheté, par refus de regarder en face le problème tel qu’il est.
La justice française est devenue un pouvoir politique.
Il ne s’agit pas de se contenter de dire qu’elle est politisée, ou qu’elle ne fait qu’obéir aux ordres du pouvoir exécutif. Non, elle a construit depuis 30 ans une indépendance et une autonomie vis-à-vis des deux autres pouvoirs séparés. Paradoxalement, elle ne l’a pas fait pour devenir une autorité impartiale, mais grâce à cette indépendance reconquise elle installée son parfait contraire. Elle fonctionne aujourd’hui comme un pouvoir politique, prenant ses décisions non à partir des ordres reçus de la sphère politique, mais à partir des opinions philosophiques idéologiques et surtout politiques des magistrats qui composent le corps. Lequel marqué par une sociologie particulière et homogène, considère qu’il dispose d’une autorité sur la société à qui il peut imposer ses idées, sa morale, et son idéologie. Allant même, comme l’avait fait les dirigeants des deux principales organisations syndicales dans un article ahurissant, jusqu’à revendiquer cette partialité.
Bénéficiant de la lâcheté de la classe politique, la justice française s’est installée en surplomb et impose par la conduite de ses procédures et le contenu ses décisions, la vision qu’elle a de ce que doit être la société française. Or ne disposant pas de la légitimité démocratique que donne l’élection, cette prétention est irrecevable.
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