SYRIE : NETANYAHOU se félicite du changement de pouvoir à Damas
Le Premier ministre israélien voit dans le changement de régime en Syrie une occasion de paix, malgré les risques. Il estime que les frappes de Tsahal contre l'Iran et le Hezbollah ont provoqué ce bouleversement, offrant à Israël de nouvelles perspectives de collaboration avec les Syriens.
Israël accueille favorablement le changement de pouvoir en Syrie, le considérant comme créateur de nouvelles possibilités, bien qu'il puisse également entraîner de nouveaux risques, a affirmé le Premier ministre de l'État hébreu, Benjamin Netanyahou, lors d'une visite dans la région frontalière avec la Syrie.
«Aujourd'hui est un jour historique dans l'histoire du Moyen-Orient. Le régime [du président syrien] Assad, un maillon clé de l'axe du mal de l'Iran, est tombé. C'est le résultat direct des frappes que nous avons menées contre l'Iran et le Hezbollah, les principaux soutiens du régime Assad. Cela a déclenché une réaction en chaîne à travers tout le Moyen-Orient», a déclaré le Premier ministre israélien.
Benjamin Netanyahou a également souligné que le changement de pouvoir en Syrie offrait de nouvelles opportunités pour Israël. Tel Aviv «tend la main de l'amitié» à tous les Syriens qui veulent vivre en paix, mais ne permettra pas aux forces hostiles de se renforcer à la frontière, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre israélien a aussi confirmé qu'il avait ordonné à l'armée israélienne de prendre position dans une zone tampon et de contrôler ses positions. Il a précisé que le territoire frontalier avec la Syrie était sous le contrôle de la zone de séparation convenue en 1974 dans le cadre de l'Accord de désengagement. «Cet accord a échoué, les troupes syriennes ont quitté leurs positions», a-t-il noté.
Le plateau du Golan est sous occupation israélienne depuis la guerre des Six Jours en 1967. En 1981, le Parlement israélien (Knesset) a adopté une loi proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Par la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies, datée du 17 décembre 1981, l'annexion a été déclarée invalide. La zone tampon séparait les territoires contrôlés par Israël et par la Syrie dans la région du Golan, s'étendant sur environ 80 kilomètres du nord au sud et de 500 mètres à 10 kilomètres d'ouest en est.
PT
Publié initialement le 7 décembre 2024
[Communiqué ] Solidarité avec les communistes et tous les progressistes de la Syrie indépendante
Depuis le 27 novembre, les hordes islamistes intégristes qui étaient contenues depuis plusieurs années dans la région d’Idled ont lancé une vaste offensive, visiblement préparée depuis longtemps avec l’aide du parrain turc et d’autres pays de l’OTAN, ainsi que du régime pronazi de Kiev qui s’en est vanté ouvertement par ses organes de propagande. Voilà où finit l’argent envoyé à la tyrannie de Zelensky !
Le peuple syrien, qui commençait tout juste à panser les lourdes plaies d’une sale guerre déclenchée par l’impérialisme états-unien par le biais de ses « proxys » – tantôt « rebelles démocratiques » puis ouvertement terroristes islamistes, tantôt kurdes soi-disant « progressistes » – depuis 2011 contre une Syrie indépendante dont le principal crime reproché directement à Bachar el-Assad était d’avoir refusé le plan du FMI qui exigeait la dollarisation de l’économie syrienne et la privatisation de toutes les ressources naturelles, se voit désormais plonger de nouveau dans l’enfer de la guerre et de l’occupation par des forces terroristes islamistes qui ne cachent nullement leurs ambitions obscurantistes.
Étranglée économiquement, bombardée fréquemment par le régime terroriste de Tel-Aviv, occupée illégalement à la fois par les vautours de l’armée des Etats-Unis dont Trump avait mensongèrement promis le retrait – exploitation criminelle de 80% du pétrole syrien oblige – ainsi que par l’armée turque et ses coupeurs de tête d’Idled, la Syrie indépendante a constitué une base de soutien tant pour la Palestine que pour le Liban. Elle est le pont stratégique entre l’Iran et le Proche-Orient méditerranéen. Les ambitions impérialistes israélo-américaines et turques sont bien connues pour tailler en pièces la pauvre nation arabe qui avait arraché par la lutte son indépendance et sa souveraineté pendant la Deuxième Guerre mondiale et tout au long de la « guerre froide » contre les puissances impérialistes.
Dés lors, ce n’est pas une surprise de voir tous les prétendus opposants à l’islamisme fantasmé ou réel en France, et supposément contraires au régime d’Erdogan, se réjouir presque hystériquement de voir les coupeurs de tête islamistes de ce même Erdogan profiter de l’épuisement et de la désorganisation des forces syriennes pour conquérir la majorité du pays dans le plus pur style de la Blitzkrieg. Il est d’autant plus honteux de voir la supposée « gauche » française, fanatique des Kurdes, crier de joie à la suite de la progression des djihadistes qui, avec le soutien de l’armée turque, attaquent désormais les forces kurdes à Manbij et au nord-est de la Syrie. Il est évident qu’Erdogan ne peut que profiter de l’effondrement de l’armée syrienne pour reprendre son projet de destruction totale des forces kurdes qui seront livrées à elles-mêmes ; et ce n’est pas l’Empire étasunien qui lèvera le plus petit doigt pour les aider: au-delà de l’exploitation des champs pétrolifères, peu leur importe le sort des Kurdes désormais seuls face à la machine à broyer néo-ottomane d’Erdogan.
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