COMPRENDRE LA SITUATION EN CORÉE DU SUD : Un entretien avec des militants du Parti démocratique populaire
Alors que l’empire euro-atlantique menace la paix mondiale sur toute une série de fronts brûlants, les défenseurs de la paix et de la démocratie en France et dans le monde ont été ravis de la manière dont les forces démocratiques ont fait échouer le coup d’État fasciste du président en place à Séoul. Initiative Communiste à pu s’entretenir, dans une interview exclusive, avec les camarades du Parti démocratique populaire, très actifs en Corée du Sud, pour leur demander d’éclairer cet épisode prometteur.
Initiative Communiste : Quel but politique intérieur et extérieur le président sud-coréen cherche-t-il à atteindre en tentant d’imposer la loi martiale ?
Yoon Suk-yeol, qui risquait la destitution pour le plus grave scandale de corruption, a tenté de détourner la pire crise politique en déclarant la loi martiale, prétextant une « guerre locale contre la RPDC (Corée du Nord) » afin de renforcer la dictature fasciste et sortir de sa crise. Une « guerre locale contre la RPDC » fait partie d’un plan de provocation d’une « guerre de Corée » promue par l’impérialisme américain qui domine la « République de Corée (Corée du Sud) ». Comme nous le savons, les forces impérialistes, dont les États-Unis, tentent frénétiquement de provoquer la Troisième Guerre mondiale et, à cette fin, une guerre en Asie de l’Est, en particulier une guerre en Corée, est indispensable. Cependant, la provocation d’une « guerre locale contre la RPDC » en octobre-novembre 2024, promue sans relâche par les fascistes de Yoon en « République de Corée », a raté à cause de la « patience stratégique » de la RPDC et la déclaration de la loi martiale le 3 décembre a échoué en raison de la forte résistance de la population. En conséquence, Yoon, contrairement à ce qu’il a voulu, a été destitué très vite et désormais il risque la peine de mort pour incitation à l’insurrection et à la rébellion.
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Le 3 janvier 2025 :
La police sud-coréenne n'a pas réussi à arrêter le président, accusé de rébellion
En Corée du Sud, des enquêteurs ont tenté sans succès d'arrêter le président Yoon Seok-yeol, accusé de rébellion. Confrontés à la résistance de ses gardes, ils ont dû suspendre l'opération, citant des risques de sécurité. La légalité de l'arrestation est contestée par les représentants de Yoon.
Les forces de l'ordre sud-coréennes se sont rendues à la résidence du président Yoon Seok-yeol, suspendu temporairement de ses fonctions, pour l'arrêter dans le cadre d'une affaire de rébellion mais les enquêteurs n’ont pas réussi à exécuter le mandat d'arrêt après plusieurs heures d'affrontements avec ses gardes personnels, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a déclaré qu'il avait interrompu l'exécution du mandat à 13h30, heure locale, soit environ 5 heures et demie après l'arrivée de ses enquêteurs à la résidence présidentielle pour y détenir Yoon Seok-yeol.
«Nous avons déterminé qu'il serait pratiquement impossible d'exécuter le mandat d'arrêt en raison de la poursuite des affrontements, et nous avons suspendu l'exécution par crainte pour la sécurité du personnel sur place causée par la résistance», a indiqué le CIO dans un communiqué de presse. «Nous regrettons vivement le comportement du suspect qui a refusé de se conformer aux procédures légales», a également été précisé le CIO.
Un fonctionnaire du CIO a déclaré aux journalistes que les enquêteurs s'étaient approchés à moins de 200 mètres du bâtiment de la résidence, mais qu'ils n’avaient pas pu s'en approcher davantage. «Plus de 10 bus ou voitures bloquaient le passage et quelque 200 personnes du service de sécurité présidentiel (PSS) ou de l'armée formaient des couches de murs, rendant le passage impossible», a-t-il affirmé, notant que l'équipe chargée de l'exécution du mandat comprenait 20 personnes du CIO et 80 membres du personnel de la police. «Je crois savoir qu'il y a eu des échauffourées, petites et grandes, à chaque étape», a-t-il ajouté. Le représentant du CIO a également déclaré que trois procureurs avaient été autorisés à se rendre devant la résidence, mais pas à l'intérieur, ce qui rendait difficile la tâche de déterminer si le président était chez lui.
Les représentants de Yoon Seok-yeol ont déclaré que la tentative d'arrestation était illégale et ont promis de riposter dans le cadre de la loi. Selon Yonhap, environ 1200 personnes ont participé à un rassemblement de soutien à Yoon Seok-yeol en Corée du Sud.
La Corée du Nord, pour sa part, a estimé que la Corée du Sud était paralysée par l'impasse politique entre le camp au pouvoir et l'opposition, cette évaluation a été faite par l'Agence télégraphique centrale coréenne (Corée du Nord). «Depuis la "déclaration de la loi martiale le 3 décembre" dans la République de Corée fantoche, pour la première fois dans l'histoire, le président a été destitué et arrêté […], paralysant la politique d’État et approfondissant le chaos socio-politique», a été indiqué dans l'article.
La crise politique en Corée du sud a commencé dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024. Lors d'une allocution télévisée, Yoon Seok-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans. Le président avait finalement levé la loi martiale quelques heures plus tard, dans la foulée d’un vote des députés contre cette loi. Le 9 décembre dernier, Yoon Seok-yeol s’était vu interdit de quitter le territoire sud-coréen, une première à l’encontre d’un président en exercice. Sous le feu des critiques, Yoon Seok-yeol avait défendu le 12 décembre sa décision et déclaré qu’il se «battrait jusqu’au bout». Le 14 décembre les députés sud-coréens ont adopté une motion de destitution à son encontre. Enfin, le 31 décembre, pour la première fois en Corée du Sud, le tribunal a approuvé l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président suspendu mais toujours en fonction (Yoon Seok-yeol). Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires a également autorisé la perquisition de sa résidence présidentielle.
Presse internationale
Le 31 décembre 2024
Un tribunal sud-coréen délivre un mandat d'arrêt contre le président
Pour la première fois en Corée du Sud, le tribunal a approuvé l'émission d'un mandat d'arrêt contre le président suspendu mais toujours en fonction (Yoon Suk-yeol). Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires a également autorisé la perquisition de sa résidence présidentielle.
À Seoul un tribunal national a approuvé, pour la première fois dans l'histoire du pays, un mandat d'arrêt à l'encontre du président Yoon Suk-yeol, suspendu mais toujours en fonction, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le tribunal du district occidental de Séoul a approuvé la demande du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) d'émettre un mandat à l'encontre de Yoon Suk-yeol, accusé d'avoir orchestré la déclaration bâclée de loi martiale du 3 décembre 2024, d'avoir également orchestré l'insurrection et d'avoir commis un abus de pouvoir. Le tribunal a également approuvé un mandat de perquisition de sa résidence présidentielle à Séoul dans le cadre de l'enquête.
Le CIO a émis un mandat d'arrêt après que Yoon Suk-yeol a ignoré les trois convocations de comparution en vue d’un interrogatoire sur l'invocation éphémère de la loi martiale.
Selon Yonhap, qui cite un fonctionnaire du CIO, ce mandat d'arrêt a une validité d’une semaine, jusqu'à lundi prochain, et Yoon, une fois arrêté, pourrait être placé au Centre de détention de Séoul à Uiwang, juste au sud de Séoul. Le CIO n'a pas encore décidé de sa date d'exécution, ajoutant que les forces de l'ordre ne coordonnent généralement pas à l'avance le calendrier avec la partie soupçonnée.
Une fois Yoon placé en garde à vue, le CIO doit décider dans les 48 heures s'il demande un mandat d'arrêt pour le maintenir en détention en vue de l'interroger ou s'il le libère.
L'équipe de défense de Yoon a immédiatement publié un communiqué de presse, déclarant qu'elle ne pouvait accepter le mandat d'arrêt le qualifiant d'«illégal et invalide» car délivré à la suite d'une demande émanant d'un organe d'enquête «dépourvu de toute compétence effective». Le tribunal, pour sa part, a rejeté ces allégations.
La crise politique en Corée du sud a commencé dans la nuit du 3 au 4 décembre. Lors d'une allocution télévisée, Yoon Suk-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans. Le président avait finalement levé la loi martiale quelques heures plus tard, dans la foulée d’un vote des députés contre cette loi. Le 9 décembre, Yoon Suk-yeol s’était vu interdit de quitter le territoire sud-coréen, une première à l’encontre d’un président en exercice. Sous le feu des critiques, Yoon Suk-yeol avait défendu le 12 décembre sa décision et déclaré qu’il se «battrait jusqu’au bout». Le 14 décembre les députés sud-coréens ont adopté une motion de destitution à son encontre.
PI
Le 14 décembre 2024
Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeol destitué par le Parlement
Les députés sud-coréens ont adopté ce 14 décembre une motion de destitution à l’encontre le président Yoon Suk-yeol. Celui-ci est visé par une enquête pour «rébellion» et a interdiction de quitter le territoire, à la suite de sa proclamation de la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a finalement été emporté, ce 14 décembre, par la crise déclenchée par sa tentative d’imposer la loi martiale. Après l’échec d’une première motion de destitution le 7 décembre, suite au boycott du vote par les députés du parti présidentiel, un deuxième texte, déposé par l’opposition cette semaine, a été adopté.
Selon le résultat annoncé par le président de la chambre, 204 députés ont voté en faveur de cette motion, 85 contre, huit bulletins ont été déclarés nuls et trois députés se sont abstenus. Deux cents voix étaient nécessaires pour destituer le président. Les 300 élus du Parlement sud-coréen étaient présents à l’occasion de ce scrutin.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre, lors d'une allocution télévisée, Yoon Suk-yeol avait annoncé imposer la loi martiale afin de lutter contre ce qu'il avait alors qualifié d'«éléments pro-nord-coréens» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans.
Le président avait finalement levé la loi martiale, quelques heures plus tard, dans la foulée d’un vote des députés contre cette loi. Sous le feu des critiques, Yoon Suk-yeol avait défendu le 12 décembre sa décision et déclaré qu’il se «battrait jusqu’au bout».
Accusé de sédition, la police sud-coréenne envisagerait de demander la délivrance d'un mandat d'arrêt à son encontre, avait rapporté le 13 décembre l’agence de presse Yonhap. Son ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, qui a remis sa démission suite à la tentative de promulguer la loi martiale, a déjà été arrêté. Le 9 décembre, Yoon Suk-yeol s’était vu interdit de quitter le territoire sud-coréen, une première à l’encontre d’un président en exercice.
Presse internationale
Le 7 décembre 2024
Corée du Sud : le Parlement échoue à réunir les voix nécessaires pour la destitution du président
L'Assemblée nationale sud-coréenne n'a pas réussi à destituer Yoon Suk-yeol, n'obtenant que 195 votes, alors que 200 étaient nécessaires. Un grand rassemblement demandant sa démission a réuni 150 000 personnes à Séoul. Le président a présenté ses excuses pour l'introduction de la loi martiale.
L'Assemblée nationale de la République de Corée n'a pas réussi à obtenir le nombre de voix requis pour destituer le président Yoon Suk-yeol, avec seulement 195 députés votant pour la destitution, alors que 200 étaient nécessaires. Le vote s'est déroulé en l'absence de la majorité des représentants du parti au pouvoir, «Pouvoir civil», qui contrôle 108 sièges au Parlement. Parallèlement, un rassemblement demandant la démission du président s'est tenu devant le bâtiment de l'Assemblée nationale à Séoul. Environ 150 000 personnes se sont rassemblées en attente des résultats du vote sur la destitution.
Les représentants des partis d'opposition avaient préparé et soumis au Parlement une résolution correspondante, accusant le président de tentative de prise de pouvoir par la force et d'abus de pouvoir en instaurant la loi martiale sans justification légale et avec des violations de la législation.
Les représentants de l'opposition ont déclaré avant le début du vote que si le parti au pouvoir ne soutenait pas la destitution et si l'Assemblée nationale ne pouvait pas adopter la résolution correspondante, ils initieraient immédiatement un nouveau vote. Étant donné que la session régulière du Parlement sud-coréen se termine le 10 décembre, une session extraordinaire est prévue le lendemain où il sera possible de présenter à nouveau le projet de destitution et de voter sur cette question dans les 72 heures suivantes.
Le président sud-coréen a présenté ses excuses avant le vote du Parlement sur sa destitution pour l'introduction de la loi martiale dans le pays et a promis de ne plus la réinstaurer. Yoon Suk-yeol a également déclaré être prêt à assumer toute la responsabilité pour ces actions.
Que s'est-il passé ?
Yoon Seok-yeol a annoncé, lors d'une allocution télévisée diffusée dans la nuit du 3 au 4 décembre, qu'il imposait la loi martiale «pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes» et «éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de 40 ans.
Des forces spéciales militaires ont été envoyées à l'Assemblée nationale, qui ont tenté de bloquer les approches du bâtiment, mais un nombre significatif de députés a réussi à entrer au Parlement avant leur arrivée. Leurs partisans ont empêché les militaires de pénétrer à l'intérieur, et les législateurs ont adopté à l'unanimité une résolution exigeant que le président annule la loi martiale, avec le soutien de 172 députés de l'opposition et de 18 élus du parti au pouvoir.
Quelques heures plus tard, Yoon Suk-yeol a accepté les demandes du Parlement et a annulé la loi martiale. Cependant, il n'a pas renoncé à sa position, exigeant que l'Assemblée nationale «cesse les actions irresponsables qui paralysent le fonctionnement de l'État en raison des destitutions incessantes, des manipulations législatives et budgétaires». Cet incident a été résolu en seulement six heures.
Presse internationale
Le 5 décembre 2024
Corée du Sud : le président accusé de «rébellion», la police ouvre une enquête
La police sud-coréenne a annoncé l'ouverture d'une enquête pour «rébellion» contre le président en exercice, Yoon Suk-yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale dans le pays. Son ministre de la Défense démissionnaire, le chef d'État major de l'armée et le ministre de l'Intérieur seraient également visés.
La police sud-coréenne a ouvert une enquête contre le président Yoon Suk-yeol, accusé de «trahison», a rapporté ce 5 décembre l'agence Yonhap. L'ouverture d'une enquête avait été annoncée la veille par le chef des enquêtes nationales de la police, Woo Kong-suu. «L’affaire est en cours», a-t-il déclaré devant les députés.
L'agence de presse a précisé que deux plaintes avaient été reçues par la police. L'une émanant du parti d'opposition «Reconstruire la Corée», qui compte 12 députés, et une autre d'un «groupe de 59 activistes».
Toujours selon la même source, ces plaintes visent Yoon Suk-yeol et son ministre de la Défense démissionnaire, Kim Yong-hyun, qui aurait recommandé au chef d'État de décréter la loi martiale. La démission, présentée par Kim Yong-hyun, qui s'était également excusé auprès de ses concitoyens, avait été acceptée par le président Yoon. Le chef d'État major de l'armée Park An-soo et le ministre de l'Intérieur Lee Sang-min seraient également visés par ces plaintes.
Yonhap rapporte également ce 5 décembre que Kim Yong-hyun fait l'objet d'une interdiction de quitter le territoire émise par le Parquet dans le cadre de cette affaire.
La destitution du président Yoon soumise au vote le 7 décembre
De son côté, l'agence de presse YTN a rapporté que «trois partis progressistes, dont le Parti de la Justice» avaient porté plainte pour «rébellion» contre le président, le ministre de la Défense et le chef d'État major.
Le président Yoon Seok-yeol avait annoncé, lors d'une allocution télévisée diffusée dans la nuit du 3 au 4 décembre, imposer la loi martiale «pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes» et «éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Une première depuis plus de quarante ans.
Quelques heures plus tard, après un vote de blocage au Parlement, Yoon Suk-yeol avait finalement levé cette mesure d'exception. Entre-temps, à l'appel de l'opposition, une foule de manifestants s'était rassemblée devant le Parlement qui avait été le théâtre de heurts entre des soldats et des membres du personnel parlementaire tentant d'empêcher l'entrée des militaires dans le bâtiment.
Au matin, six partis d'opposition avaient annoncé le dépôt d'une motion de destitution. Celle-ci doit être mise au vote le 7 décembre à 19 h, heure locale, selon l'agence Yonhap.
PI
Le 4 décembre 2024
Loi martiale en Corée du Sud : le ministre de la Défense présente ses excuses et sa démission
Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a présenté ses excuses ce 4 décembre pour la situation liée à la déclaration de la loi martiale dans le pays et a proposé de démissionner. Son initiative vient s'ajouter à plusieurs autres démissions, dans l'entourage du président Yoon Suk-yeol, annoncées depuis la levée de la loi martiale.
Sur fond de crise politique en Corée du sud, au lendemain de la proclamation surprise de la loi martiale par le président Yoon Suk-yeol avant qu'elle ne soit levée quelques heures plus tard, le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun a annoncé ce 4 décembre qu'il était prêt à démissionner.
«Je regrette profondément et j'assume l'entière responsabilité de la confusion et de la préoccupation causées au public par la loi martiale», a déclaré le ministre dans un communiqué.
Selon l'agence Yonhap, c'est lui qui aurait suggéré au président d'imposer la loi martiale. Dans la matinée, le bureau de la présidence sud-coréenne avait annoncé que plusieurs conseillers avaient présenté leur démission.
Yoon Suk-yeol avait, lors d'une allocution télévisée diffusée en pleine nuit, annoncé qu'il décrétait la loi martiale afin d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Dans la foulée, le Parlement s'était proclamé contre cette loi martiale.
Le président sud-coréen menacé de destitution
Depuis, six partis d'opposition ont soumis au Parlement une motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, qui devrait être examinée le 5 décembre à minuit. Pour être adoptée, cette destitution doit recueillir 200 voix sur 300 au Parlement. L'opposition aura donc besoin du soutien d'au moins 18 législateurs du parti au pouvoir.
Le porte-parole du Parti démocrate, Park Chan-dae, a déclaré que la situation à Séoul montrait que Yoon «ne pouvait plus diriger l'État normalement» et l'a appelé à «démissionner immédiatement». «Cet état d'urgence n'est rien d'autre qu'un coup d'État manqué organisé par les forces pro-gouvernementales du président Yoon», a-t-il fustigé devant la presse.
«Lorsque le soleil se lèvera, le président Yoon sera démis de ses fonctions et sera considéré comme un véritable criminel coupable de trahison et de mutinerie militaire», avait-il ajouté.
Presse internationale
Le 4 décembre 2024
Corée du Sud : la destitution du président Yoon va être soumise au vote cette semaine
Ce 4 décembre, six partis d'opposition, dont le Parti démocrate, ont déposé à l'Assemblée nationale une motion de destitution à l'encontre du président Yoon Suk-yeol. Celui-ci avait déclaré la veille la loi martiale à la surprise générale.
Les partis d'opposition en Corée du Sud ont déposé à l'Assemblée nationale une motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, a rapporté ce 4 décembre l'agence de presse Yonhap.
La présentation du texte est prévue à minuit, dans la nuit du 4 au 5 décembre, et le vote lui-même pourrait avoir lieu le 6 ou le 7 décembre. Pour être adoptée, cette destitution doit recueillir 200 des 300 voix du Parlement, alors que les partis d'opposition ne disposent que de 192 sièges.
Un responsable du Parti démocrate, Park Chan-dae, a déclaré que la situation de la veille à Séoul montrait que Yoon «ne pouvait plus diriger l'État normalement», l'appelant «à démissionner immédiatement».
«Cet état d'urgence n'est qu'un coup d'État manqué, organisé par les forces pro-gouvernementales du président Yoon. Lorsque le soleil se lèvera, le président Yoon sera démis de ses fonctions et il sera considéré comme un véritable criminel coupable de trahison et de mutinerie militaire», a-t-il déclaré, cité par Yonhap.
La loi martiale a semé le chaos dans la capitale sud-coréenne
Le 3 décembre, lors d'une allocution télévisée, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale afin, selon lui, de «protéger» le pays des «forces communistes nord-coréennes» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes».
Cette décision, a alors précisé l'agence Yonhap, a été annoncée après que le Parti Démocrate, principal parti de l'opposition, a adopté un programme budgétaire réduit en Commission parlementaire, et «soumis des motions de destitution contre un auditeur d'État et le procureur en chef».
Lee Jae-myung, le chef de l’opposition sud-coréenne, a qualifié cette mesure d’«illégale» et appelé la population à se rassembler devant le Parlement en signe de protestation.
Le bâtiment a lui-même été la scène d'un affrontement singulier entre l'armée, déployée sur place afin de faire respecter l'application de la loi martiale, et des membres du personnel parlementaire qui ont tenté d'empêcher les soldats d'entrer.
Environ six heures après avoir été décrétée par le président Yoon, la loi martiale a été levée suite à un vote unanime des députés présents au Parlement. «Nous allons lever la loi martiale en acceptant la demande de l'Assemblée nationale. Cependant, nous demandons à l'Assemblée nationale de cesser immédiatement les procédures de destitution répétées, les activités législatives et budgétaires qui paralysent le fonctionnement du pays», a déclaré le président.
D'après les médias locaux, la Cour suprême du pays a confirmé qu'elle examinerait la légalité de la déclaration de la loi martiale du président Yoon.
Presse internationale
Le 3 décembre 2024
Le président sud-coréen proclame la loi martiale et promet d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes»
Ce 3 décembre, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale afin de «protéger» le pays des «forces communistes nord-coréennes» et d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes».
«Je déclare la loi martiale pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes, pour éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes qui mettent à sac la liberté et le bonheur de notre peuple, et pour protéger l’ordre constitutionnel libre», a déclaré ce 3 décembre Yoon Suk-yeol lors d'une allocution télévisée, diffusée en direct dans la nuit sur la chaîne de télévision YTN.
D’après des propos rapportés par Reuters, le chef de l’État sud-coréen a accusé les députés de l’opposition de couper «tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation qui sont la lutte contre les crimes liés à la drogue et le maintien de la sécurité publique […] transformant le pays en un paradis de la drogue et en un lieu de chaos pour la sécurité publique».
Cette décision, a précisé l’agence Yonhap, a été annoncée après que le Parti Démocrate, principal parti d'opposition a adopté la semaine passée, en Commission parlementaire, un programme budgétaire réduit, et «soumis des motions de destitution contre un auditeur d'État et le procureur en chef». L'agence de presse a également rapporté que le ministre des Finances avait convoqué une réunion d'urgence avec les principaux responsables économiques du pays.
La loi martiale implique la restriction de «certaines libertés, y compris celles liées à la presse, aux publications, aux réunions et aux pouvoirs du gouvernement ou des tribunaux», a stipulé l'agence de presse.
Un président sud-coréen en perte de vitesse
Dans la foulée, le chef de l'opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung, qui a qualifié d’«inconstitutionnelle» cette déclaration de l’État d’urgence, a appelé ses députés à une réunion d’urgence au Parlement, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Toujours selon cette dernière, l'armée sud-coréenne a indiqué que les activités du Parlement ou de tout autre rassemblement politiques susceptibles de provoquer une «confusion sociale» allaient être suspendues.
«Le président Yoon a déclaré la loi martiale sans raison. Des chars, des véhicules blindés et des soldats armés de fusils et d'épées contrôleront bientôt le pays», a déclaré le président du Parti démocratique unifié, cité par l'agence.
PI