MORT de LE PEN : la haine du « R-haine » est-elle une bonne haine ? – Par Gilles Questiaux
Les militants qui manifestent dans la rue pour exprimer leur joie à l'annonce de la mort de l'épouvantail sont d'une incroyable bêtise ... on dirait qu'ils croient que Le Pen gouvernait !
La haine du « R-haine » est-elle une bonne haine ?
Dans le prolétariat qui vote en France en 2024, le RN est majoritaire, ce qui sème la panique chez beaucoup de militants de gauche, et développe chez eux la « haine du R-haine », ce qui ne risque pas de convaincre les prolétaires en question de changer d’avis.
Les antifascistes des années 1930 et 1940 s’opposaient aux fascistes et aux nazis certes parce qu’ils rejetaient leur programme politique, les jugeaient répugnants sur le plan moral et qu’ils condamnaient leur racisme ostentatoire et leurs pratique de la violence, mais ils les haïssaient, quand ils le faisaient - ce n’était pas le cas de Gramsci, pourtant emprisonné par Mussolini - pour une autre raison : parce que fascistes et nazis était déterminés à briser les grèves, à exercer ouvertement la terreur contre les militants ouvriers et des partis de gauche, à les battre et les humilier, à leur faire avaler de l’huile de ricin, à les tuer, et que c’était même leur raison d’être, c’était la raison pour laquelle ils étaient payés par les grands patrons.
On ne hait rationnellement que les gens dont on connaît clairement par expérience directe le caractère immédiatement dangereux et non parce qu’on les condamne moralement : ce n’était pas les journalistes et les professeurs, les curés et les humanitaires, mais l’expérience concrète dans la rue qui leur avait appris à redouter les fascistes, à les haïr et à les combattre.
La haine construite par les médias, et la culture scolaire, avec des motivations vertueuses, et quelle qu’en soit l’objet, est d’une toute autre nature, et malgré les bonnes intentions qui sont toujours affichées, fondamentalement perverse.
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