Le réveil sonne
Le nouvel emblème de Sarkozy- la politique de civilisation- est la nouvelle poudre aux yeux du Président de la République. Dans les faits elle s’appelle, abandons et recul de civilisation. Il ne peut en être autrement, depuis 1993 Sarkozy a participé a tous les gouvernements de droite. Aujourd’hui au plan social, économique, démocratique, international, sa politique peut être jugée concrètement. Elle est au service de ses amis les riches, et du MEDEF. La vie chère, les bas salaires, la misère s’aggravent, alors que les profits des entreprises explosent. Au Proche-Orient, comme en Afrique l’alignement de la France sur les États-unis se traduit par une perte d’influence de notre pays. Sa politique de quotas et d’immigration choisie n’est pas faite pour redresser l’image de la France. Par ailleurs l’hyper- président entend s’appuyer sur les religions. Au Vatican, devant le Pape, Sarkozy a affirmé clairement sa volonté de replacer les églises, particulièrement la catholique, au cœur de la société française.
Durant le premier semestre 2008 la déferlante sarkozienne va encore s’accélérer. Ratification- sans référendum- du traité Européen de Lisbonne par le parlement réuni en congrès à Versailles.( il avait été rejeté par les électeurs français en 2005) Les retraites et le financement de la protection sociale seront à l’ordre du jour avec notamment la volonté du gouvernement, et du MEDEF de faire passer la durée des cotisations pour tous à 41 ans. A l’ordre du jour aussi la suppression de la durée légale du travail à 35 heures. La « modernisation » du contrat de travail qui deviendrait » Le contrat de mission avec l’allongement de la période d’essai, la rupture « A l’amiable » du contrat de travail, l’objectif étant la « Fluidité »plus grande du marché du travail. Les élections municipales et cantonales passées, d’autres mauvais coups sortiront.
En France comme dans le reste du monde le système capitaliste étale au grand jour son contenu intrinsèquement pervers. Sarkozy et son gouvernement, dignes représentants du capital, pourront ils poursuivre leur œuvre destructive sans s’attirer la riposte du monde du travail et de la création ? Tel est la question du jour. Le 24 janvier les fonctionnaires et les travailleurs du privé sont appelés à manifester pour l’augmentation des salaires. Un fort mouvement peut se construire autour de cette exigence. Les confédérations syndicales sont placées devant leurs responsabilités. Elles se sont institutionnalisées au point aujourd’hui d’être intégrées totalement dans les rouages de l’Elysée et des ministères. Ces choix se sont opérés au détriment d’une activité de terrain dans les ateliers, les magasins, les bureaux et services pour le plus grand profit du patronat et du gouvernement. Il est temps de réoccuper le terrain de la lutte de classe
Dans le monde du travail et de la création celles et ceux qui s’étaient abandonnés à l’illusion des promesses électorales, et des fanfaronnades de Sarkozy commencent à se réveiller. Il serait incompréhensible que les dirigeants des centrales syndicales ne s’engagent pas dans ce combat
Face à Sarkozy et au MEDEF, la priorité des priorités est l’union à la base. En partant des exigences et des préoccupations du monde du travail de la jeunesse, et des retraités la construction d’un vaste mouvement populaire et intergénérationnel est la condition du succès. Cette unité sera construite et préservée qu’en discutant, en décidant, tous ensemble, du début à la fin des luttes. En faisant aussi de la conduite de celles-ci l’affaire de tous les intéressés.
L’expérience politique présente et passée, appelle à la réflexion, à l’éveil des consciences. L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux même, et de nul autre.*