Spéculation et hausse des prix
Les prix de toutes les matières premières flambent. Les responsables ? Ce sont les capitalistes qui se servent de ces hausses pour augmenter toujours et toujours leurs profits.
Les profits réalisés par l’exploitation des salariés et des peuples ne sont réinvestis que là où ils vont rapporter le plus dans le plus court délais. Ils se promènent d’une activité à une autre, d’un pays à l’autre à la recherche du meilleur rendement.
Dans les années 1990 c’était dans le secteur des nouvelles technologies, qui a gonflé jusqu’à exploser. Ils se sont déplacés ensuite vers l’immobilier américain qui s’est écroulé l’année dernière et dont les conséquences financières continuent à se faire sentir encore aujourd’hui. (le "Crédit Agricole", après d’autres banques françaises, annonce une perte de 2,5 milliards d’euros dans cette affaire). Il faut trouver au plus vite un nouveau terrain de spéculation pour maintenir, voire augmenter les profits.
Les matières premières, pétrole en tête, en sont l’objet.
D’après les spécialistes il n’y a pas de risque de pénurie dans l’immédiat, au contraire la demande va se réduire avec la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord et le ralentissement de l’économie américaine. Les investissements nouveaux sont largement couverts par les profits des compagnies. Il n’y a donc aucune justification économique, même d’un point de vue capitaliste, à une telle flambée des prix. La seule raison en est la spéculation, pour combler les pertes dans l’immobilier et engranger de nouveaux et confortables profits. Et ce sont les peuples qui payent, dans les pays producteurs comme dans les pays consommateurs.
L’action des salariés pour l’augmentation générale de leurs salaires, des retraités, est légitime et indispensable pour maintenir leur pouvoir d’achat. Les spéculateurs capitalistes ont les moyens de payer.