Le gouvernement poursuit ses « réformes » pour nous faire payer la crise
Pour augmenter sa rentabilité, le capital doit baisser en permanence le coût du travail. Il fait pression sur les salaires. En France, le salaire moyen n'a pas progressé depuis 1990. Un rapport de la Commission européenne de 2007, montre que dans le partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits, la part des salaires, prestations sociales, pensions d'invalidité ou de retraite, est tombée en 25 ans (1980-2005) de 68 % à 56 % dans l'Union européenne, et à peu près autant dans les autres pays développés, la part des profits, loyers et intérêts s'élevant eux, de 32 à 44 %.
Les entreprises cherchent d'abord à répondre aux exigences immédiates des actionnaires, ce qui les conduit inévitablement à ajuster la masse salariale et les investissements productifs. La priorité absolue est donnée à la rémunération du capital sur toute autre considération. Les capacités humaines et matérielles de production sont ainsi sacrifiées pour le profit capitaliste.
Faut-il s'étonner que les ménages consomment moins, accumulent les retards dans les paiements (de loyers, du gaz, d'électricité, du téléphone) ou réduisent leurs acquisitions de logements, réduisent les dépenses alimentaires, culturelles, de vacances... Pendant qu'à l'autre bout, les 100 000 ultra-riches de la planète possèdent chacun plus de 30 millions de dollars d'actifs financiers, ils accaparent à eux seuls le quart du produit brut mondial ?
Il y a un siècle et demi Karl MARX, écrivait dans « Le Capital » chapitre sur La loi de l'accumulation) : « La rente et les profits s'accroissent aux dépens des salaires et les réduisent presque... Accumulation de richesse à un pôle, c'est égale accumulation de pauvreté, de souffrance au pôle opposé, du côté de la classe qui produit le capital même ».
Ce n'est donc pas d'aujourd'hui! ... Il fallait moderniser... Les conséquences sont sévères et brutales.
Cette nouvelle crise économique montre clairement combien la propriété des grands moyens de production et d'échange est déterminante.
Oui, il n'y a pas d'autre solution pour libérer les forces productives que d'arracher cette propriété aux capitalistes et de construire une société socialiste au service du peuple.
Oui il n'est pas de protection plus efficace contre la crise que la lutte pour l'augmentation des salaires, des pensions et du pouvoir d'achat, pour l'emploi, pour le développement des services publics et des réalisations sociales.
La journée d'action interprofessionnelle du 29 janvier sera un moment fort pour l'affirmer.
source : « Communistes »