Augmentation des tarifs de l’électricité : déclaration de la CGT
Communiqué de presse du 13 aout 2009
Le décret augmentant les tarifs de l’électricité vient d’être publié. L’augmentation est de 2,3 % en moyenne, ce qui correspond à une hausse de 1,9 % pour les particuliers, 4 % pour les professionnels et 5 % pour les industriels.
Cette hausse intervient dans une période marquée par la crise avec des conséquences tant pour les usagers domestiques que pour les entreprises et après l’annonce fin juillet par EDF d’une amélioration de ses résultats au 1er semestre 2009.
Les effets d’une telle augmentation ne seront pas sans incidence sur les entreprises utilisatrices de l’électricité, notamment en matière d’emploi, quand on sait qu’il y a 15 % de fermetures supplémentaires de PME par rapport au second trimestre 2008.
Derrière une augmentation moyenne d'apparence limitée, il y aura en fait des augmentations importantes pour certains usagers.
Cela résulte du fait que cette année est engagée une restructuration des tarifs sans qu’elle ait donné lieu à une concertation préalable. Quel sera l’impact sur les factures des ménages modestes et des PME ?
Pour la FNME-CGT, les investissements d’EDF, entreprise contrôlée par l’Etat, doivent être discutés à l’Assemblée Nationale. En effet, il y a une différence de taille entre des besoins pour construire des nouveaux moyens de production, sécuriser le réseau et jouer au Monopoly à l’international. C’est tout l’écart entre une politique industrielle au service des usagers et une politique financière au service des actionnaires.
L’Etat actionnaire serait mieux inspiré d’alléger les contraintes financières de l’entreprise publique en cessant de prélever près de deux milliards d’euros de dividendes par an, soit quatre fois l’effet de cette augmentation des tarifs.
De plus, lors des négociations dans la branche des IEG (industries électriques et gazières NDLR), les employeurs ont justifié les faibles augmentations de salaire pour 2009 par le fait qu’il fallait s’attendre à une évolution négative des prix à la consommation. Force est de constater que cette même logique n’a pas été appliquée pour les tarifs de l’électricité.
Décidément, la réalité fait preuve : la dérèglementation, qui désoptimise et complexifie le système, ne peut qu’amener des hausses de prix pour les usagers et ne bénéficie qu’aux actionnaires.
La fédération CGT Mines-Energie