A propos du Front National
Avec son congrès tenu à Tours ce week-end le Front National ne fait que confirmer ce qu’il est : un parti d’extrême droite au service du capital. Il est et reste une force politique d’appoint que ce dernier n’hésiterait pas à utiliser si nécessaire.
Ce que l’on retient de ce médiatique congrès, c’est la montée des intentions de vote pour ce parti et sa candidate. Quoi d’étonnant lorsque depuis 30 ans aucun gouvernement de gauche ou de droite n’a répondu aux attentes et aux besoins de la population. Quoi d’étonnant lorsque ces partis de gouvernement jouent avec le FN pour affaiblir le parti concurrent. Quoi d’étonnant lorsqu’on fait payer au peuple la crise du capital, et quelle ardoise ! Quoi d’étonnant quand les médias donnent la parole à longueur d’antennes et de colonnes au FN !
Pourtant que n’a-t-on entendu au lendemain du 21 avril 2002 et de l’échec de la gauche plurielle au 2ème tour. Que d’engagements pris, que de promesses … pour que cela ne se reproduise plus. Mais après avoir créé l’union sacrée autour de la droite, qui petit à petit nous a conduit à Sarkozy, le constat est là : le FN reste une force politique prête à jouer son rôle en cas de besoin.
Inutile de s’appesantir sur la nature profonde du FN, son programme social (élaboré sous la houlette d’un milliardaire) est à peu près aussi social que celui du MEDEF et du gouvernement : il répond aux exigences du capital et des plus riches. On peut donc s’attendre à voir, dans le grand cirque de 2012, chacun de ces partis se servir du FN suivant ses besoins contre ses concurrents, peu leur importe alors la promotion qu’ils offriront à ce parti. Quant aux électeurs et à leurs attentes pour mieux vivre c’est une autre histoire.
Ce que l’on remarque quand même, c’est que Marine Le Pen n’hésite pas à répondre de façon démagogique aux fortes exigences de la population. Mais là encore, c’est l’incapacité et le refus des partis de gauche de défendre les revendications des salariés et du peuple qui permettent à Marine Le Pen d’effectuer son numéro.
Le seul moyen d’en finir avec le Front National c’est la lutte unie des travailleurs contre le capitalisme et tous ces partis qui le soutiennent.