« Aggiornamento » dans la CGT ?! Qu'est-ce à dire ?
Pour certains, c'est la façon de mener le débat dans la CGT
Ils en assumeront les conséquences
Le fait de partager l'avis de l'interviewer sur la nécessité pour le secréataire général de la CGT de remettre à disposition du CCN son mandat ne dédouane pas sur la méthode.
Se livrer à ce jeux avec un Noblecourt, du Monde (ce spécialiste du cor des alpes sur les alpages médiatiques est connu comme un des maestro pour donner de l'écho aux bruits de couloirs) est un de ces faux pas dont on se passerait dans la période.
D'autant que l'argumentation qui soustend la demande est pour le moins discutable :
Et puis ce mot : Aggioramento.
Le terme est curieux venant d'un ancien secrétaire général de la CGT.
Sa dernière utilisation remonte du côté du Vatican, Jean XXIII (qui certes fut loin d'être le pire parmi les mitrés) mais le mot porte un sens :
Voici ce qu'en dit le Larousse :
- Terme qui fut appliqué par le pape Jean XXIII au renouvellement de l'Église romaine dans la ligne du deuxième concile du Vatican.
- Adaptation au progrès ; modernisation, réforme
Le CCN serait-il un concile, la CE un concistoire ? Va-t-on murer les issues de la tour confédérale et attendre la sortie d'une fumée blanche ? La Canaille pense que même après les fêtes il serait bon de ne pas trop pousser le coude vers le St Joseph.
Drôle de façon de contenir le débat dans un cadre confiné, fait de princes qui ne le sont pas d'une église qui n'a ni vocation ni utilité à l'être et pour cela n'en sera pas une.
Quelle "adaptation au progrès" ? Toujours plus de CES ? Plus d'acceptation des privatisations ? De reculs sur les seuils sociaux ? où une version moderne de la reprise du combat de classe puisque plus que jamais c'est la réalité subie par le monde du travail.
Rien dans l'entretient avec Noblecourt n'éclaire dans ce sens.
Et toujours cette antiène de l'adapatation, la modernisation qui énoncée sans qualificatif ni conceptualisation, surtout dans la période, porte l'idée dominante de la regression.
Cela dit nombre de ceux qui donnent leur point de vue dans la presse, pour poursuivre dans la métaphore religieuse n'ont pas voix au chapître. La Canaille reste persuadé que les conseilleurs n'étant pas les payeurs, vu leur absence dans les lieux où de par leur expérience ils devraient oeuvrer là où leur expérience pourrait aider à écrire l'histoire syndicale, sont-ils pertinent pour intervenir dans son actualité ?
Rédigé par Canaille Lerouge