Alexis TSIPRAS, président du Syriza appelle à la suppression des politiques de rigueur en Europe
Dans un entretien accordé hier à l’AFP, Alexis Tsipras, président du Syriza (principal parti d’opposition de Grèce) a déclaré "Sans un new deal européen, un nouvel accord de financement des investissements pour promouvoir la croissance, l’emploi et la protection sociale", l’Europe ne va pas s’en sortir. Pour lui, "la réponse aujourd’hui face à la dissolution sociale et les mouvements d’intolérance en Europe est la suppression des politiques de rigueur".
M. Tsipras a été présenté comme candidat à la succession de José Manuel Barroso à la tête de la commission européenne par le Parti de la gauche européenne (PGE) (1) qui tenait son 4e congrès le week-end dernier à Madrid.
Alexis Tsipras estime que la Grèce a été victime "d’une crise humanitaire après l’application de politiques de rigueur injustes" prônées par la troïka (UE, BCE et FMI) et que ce pays est un exemple à éviter qu’il ne faut pas reproduire ailleurs. "Nous voulons démolir le « mémorandum » (programme de rigueur imposé à la Grèce) qui a changé dramatiquement la vie des Grecs" et "faire des réformes pour lutter contre la corruption et le gaspillage", mais sans couper dans les dépenses publiques nécessaires (santé, protection sociale, éducation).
M. Tsipras ne propose pas de quitter l’UE ou de sortir de l’Euro mais estime que la solution à la crise passe par "la solidarité entre pays de l’Europe et une architecture différente de la zone euro".
(1) Le PGE est un parti politique européen créé en 2004 dont les membres sont des partis socialistes, communistes, «rouge-verts» et d’autres partis démocratiques de gauche européens. Il est présidé par Pierre Laurent (Parti communiste français).