Lu sur le site du POI et du M'PEP
Dans la grande salle de la Bourse du travail de Paris, comble, s’est tenue le 1er décembre 2012 la conférence pour l’unité et la résistance.
Un très grand succès, qui a réuni, pendant près de six heures de débats, plus de 500 délégués, militants ouvriers venus de toute la France, mandatés, pour la plupart, par les comités pour l’unité constitués dans la bataille contre la ratification du traité européen TSCG.
La majorité des cinquante intervenants, de diverses appartenances politiques et syndicales, a fait état des combats de classe engagés sur une orientation d’indépendance et d’unité, pour la défense de revendications précises, et des questions politiques soulevées par la situation.
Que ce soit les travailleurs d’ArcelorMittal, les internes, les hospitaliers de l’Hôtel-Dieu à Paris, ceux de Dieppe, de Dole, ou de Melun, les travailleurs des chantiers navals de SaintNazaire, les postiers de Bobigny ou Brétigny, les ouvriers de PSA Rennes ou Aulnay, les professeurs de lycée professionnel et instituteurs de Paris, les formateurs de l’AFPA, tous ont indiqué les obstacles auxquels leur résistance à la politique gouvernementale et patronale est confrontée, et comment il est possible d’aider à les surmonter, en combattant pour l’indépendance et l’unité des organisations syndicales.
D’autres intervenants ont analysé les dispositifs gouvernementaux et les tentatives d’impliquer les organisations ouvrières dans leur mise en œuvre : par exemple à l’occasion de la concertation en cours sur la sécurisation de l’emploi, menaçant les droits ouvriers au CDI, par exemple à l’occasion des assises ferroviaires, menaçant le statut des cheminots, par exemple à travers le Haut Conseil du financement de la Sécurité sociale, menaçant l’institution fondée sur le salaire différé, ou encore par un « pacte de confiance » par lequel le ministre de la Santé, Marisol Touraine, voudrait associer les organisations syndicales aux restructurations hospitalières. D’autres encore ont tenu à revenir sur la gravité des dispositions du traité européen de stabilité budgétaire et le caractère antidémocratique des institutions de l’Union européenne.
La déclaration issue de la conférence et la proposition de constituer un comité de liaison national, pour continuer l’échange entre militants ouvriers amorcé lors de cette journée, ont été chaleureusement approuvées par les 500 participants.
Les participants ont décidé de constituer un Comité de liaison national pour l’unité et la résistance afin de mettre en œuvre les moyens pour renforcer cette résistance :
— pour aider à réaliser l’unité des organisations ouvrières et démocratiques, à tous les niveaux, contre toutes les mesures d’austérité (en particulier les privatisations) prises par le gouvernement Hollande- Ayrault et sa majorité parlementaire (souvent soutenus par des députés de l’UMP),
— contre toute forme de compromis historique remettant en cause l’indispensable indépendance des organisations syndicales (…),
— pour en finir avec la dictature de la troïka,
— pour l’abrogation du TSCG de Merkel-Sarkozy-Hollande et des autres traités européens.
(Extrait d’Informations Ouvrières à paraître ce 6 décembre 2012)