Appel des travailleurs de « CONTINENTAL » : Samedi 23 novembre 2013 – Compiègne – Paris, Marche pour le respect des droits des travailleurs
Depuis des mois, toutes les juridictions saisies : tribunal des prud’hommes, tribunal administratif, jusqu’à la cour de cassation, la plus haute juridiction du pays, ont déclaré illégaux et sans raison économique les licenciements collectifs opérés par le groupe Continental en France depuis 2009, aussi bien la fermeture de l’usine de Clairoix que celle, partielle, de Rambouillet. De même, l’Etat, saisi des licenciements des représentants du personnel, qu’il a validés, a vu toutes ses décisions annulées.
Le groupe Continental, riche à milliards, qui se vante aujourd’hui d’avoir amassé de 2008 à 2013 les profits record de son histoire, refuse d’appliquer les accords qu’il a signés concernant les reclassements. Mais aujourd’hui dépasse toute mesure. Ainsi non content de refuser la réintégration des délégués come le tribunal administratif l’avait ordonné il entend les licencier à nouveau, sans les avoir réintégré ! C’est un message adressé à tous les salariés ou ex-salariés de Continental : le groupe est prêt à tout, à violer toutes les lois, dans l’espoir de faire baisser la tête à tout le monde.
Dans le même temps, d’ailleurs, Continental refuse d’appliquer toutes les décisions de justice qui concernent tous les ex-salariés de Clairoix comme ceux de Rambouillet.
De plus Continental viole tous les accords signés depuis 2009, conjointement avec l’Etat, en particlier celui signé en septembre 2012, concernant ses obligations de reclassements. Plus de la moitié des ex-salariés de Clairoix sont encore à Pôle-emploi aujourd’hui, risquant de perdre tout dans un très proche avenir.
Et enfin les salariés de Sarreguemines sont spoliés de milliers d’euros, ceux de Toulouse soumis à des attaques incessantes comme vient de le constater, avec une nouvelle condamnation, la cour d’appel de Toulouse.
Mais cette arrogance est directement liée à la passivité complice de l’Etat qui refuse de contraindre Continental à respecter ses obligations.
Les uns et les autres pensaient sans doute en avoir fini avec les travailleurs de Continental. Eh bien ils se trompent. Et c’est le sens de la marche que nous organisons le samedi 23 novembre en direction des ministères et de
Matignon pour y transmettre nos exigences.
Nous exigeons que le gouvernement mette fin à sa passivité complice et fasse respecter à Continental les jugements et les droits des travailleurs.
Il faut mettre fin au harcèlement contre les personnes, respecter les droits syndicaux et les droits des salariés, appliquer les décisions de justice, imposer le reclassement de tous, arrêter les spoliations, rendre à chacun ce qui lui est dû.
Exiger du gouvernement et de l’Etat qu’il fasse respecter à des grands patrons les droits des travailleurs concerne bien sûr tous les ex-salariés de l’usine de Clairoix, tous les salariés de Continental, mais au-delà tout le monde du travail.
C’est pourquoi, par delà leur mobilisation propre, les ex-salariés de Clairoix, avec leur Comité de lutte et avec leurs syndicats, appellent tous les salariés qui en ont marre des attaques anti-ouvrières à leur apporter leur soutien et leur solidarité.
Nous en appelons aux confédérations syndicales, à tous les syndicats et leurs militants, ainsi qu’aux associations et partis, à leurs militants et leurs élus, pour faire leur ce combat pour les droits ouvriers.
Tous Samedi 23 novembre 2013
à 10h15 Gare de Compiègne
à 12h00 Gare du Nord à Paris