BANGLADESH: des milliers de licenciements dans le textile
Des immeubles de sociétés du textile produisant pour Benetton, H&M, Auchan, ont été fermés après une inspection qui a estimée qu’ils risquaient de s’effondrer.
Il y a un an l’effondrement du Rana Plaza avait provoqué la mort de 1135 ouvrières du textile. Par la suite de nombreuses grèves ont touché les 400 000 travailleurs du textile de Dacca, qui demandaient l’indemnisation des familles des victimes, une hausse des salaires, le respect des conditions de sécurité. De grandes manifestations ont été réprimées durement par la police. Les syndicats ouvriers du Bangladesh ont demandé l’application des conventions de l’OIT.
Les firmes multinationales ont signé avec des ONG un code de bonne conduite qui recommande à leurs sous-traitants de faire des inspections des bâtiments. Le gouvernement et les patrons ont refusé les hausses de salaires demandées et fait traîner les indemnisations.
Des inspections ont commencé depuis février. Le site d’un fabriquant de pull pour Auchan a été fermé et les 3500 ouvrier(e)s licenciés sur le champ. D’autres usines ont été fermées momentanément. Les syndicats des travailleurs du Bangladesh ont protesté car il n’y a aucune indemnisation des ouvriers mis au chômage brutalement. Les patrons, le gouvernement et les multinationales se renvoient la balle. Pour les patrons, puisque ce sont les donneurs d’ordre qui ont demandé ces inspections c’est à eux de payer les indemnités de chômage.
Outre ces menaces, les patrons et les multinationales jouent sur les délocalisations vers d’autres pays, notamment le Cambodge et l’Indonésie pour baisser le coût du travail . De grandes grèves ont éclatées au Cambodge et en Indonésie aussi depuis l’an dernier.