BOSNIE-HERZÉGOVINE : le peuple de Bosnie se révolte contre la pauvreté et le chômage
Jeudi 6 et vendredi 7 février 2014 , dans plusieurs villes de Bosnie : Sarajevo, Bihac (nord-ouest), Zenica (centre) et Mostar (sud), Tuzla, des milliers de manifestants ont protesté contre la dégradation de leur conditions de vie.
Le chômage s’élève à plus de 44%. Le salaire mensuel moyen est de 420 euros, près d’un habitant sur cinq vit dans la pauvreté.
A Sarajevo, le siège de la présidence a été incendié. A Tuzla, ancienne ville industrielle de l’ex-république yougoslave, où plusieurs anciennes entreprises publiques ne versent plus de salaires depuis des mois, on compte des dizaines de blessés.
Pour un représentant des manifestants, "c’est la réponse du peuple. C’est la révolution! Il ne s’agit pas de sauvages qui protestent. Ce sont beaucoup de jeunes qui n’ont aucun espoir d’avoir un travail à la sortie des universités".
Pour un autre, "de plus en plus de gens vivent dans la misère et dans la pauvreté, ils ont faim. Le peuple a perdu l’espoir et ne croit plus à une amélioration de la situation. Manifester est leur seul instrument".
Le 1er et 2 mars 2014, se tient à Paris une conférence ouvrière européenne. Un militant slovène en répondant à l’invitation explique que dans son pays :"au printemps, à l’automne et en hiver 2012-2013, environ 300 000 travailleurs et citoyens de Slovénie se sont mobilisés contre le régime compradore de Slovénie, ce qui a amené la chute du gouvernement." "Ce n’est pas la Slovénie qui pose problème, mais c’est le pillage. Tout l’excédent dégagé par la Slovénie disparaît dans le système bancaire de l’Union européenne "rajoute t-il.