Congrès des MAIRES: les élus expriment leur franche hostilité à l’intercommunalité forcée et à la réforme des rythmes scolaires
La réforme des rythmes scolaires avait été huée mardi 19 novembre 2013 dans la salle. Mercredi, ce sont les maires des Bouches-du-Rhône qui ont réaffirmé leur opposition à la création de la métropole marseillaise. Rappelant l’hostilité à ce projet de 109 des 119 municipalités concernées, Jean-Pierre Bertrand, maire de Plan-de-Cuques, et Michel Amiel, maire de Pennes-Mirabeau qui a démissionné du PS en juin dernier pour protester contre le refus du gouvernement de les entendre, ont confirmé « qu’ils n’accepteront jamais que les communes soient dessaisies des compétences de proximité ».
Dans la Drôme, les maires s’insurgent contre l’arrêté préfectoral imposant la fusion de « Valence agglo Sud Rhône-Alpes » avec trois communautés de communes limitrophes. « Il ne faut pas nous enlever notre substance », a martelé Marylène Peyrard, maire de Montéleger, au nom des 32 municipalités sur 51 qui se sont prononcées contre cette fusion. « Nous ne voulons pas devenir des plantes vertes », a résumé le maire de Castelnau-le-Lez, un des opposants à la création de la métropole montpelliéraine.
Ce lever de boucliers a amené le président de l’Association des petites villes de France, Martin Malvy (PS), à affirmer dans un communiqué qu’il existait « un refus unanime d’un basculement de l’intercommunalité vers la supracommunalité ».
Ce refus s’est aussi concrétisé par les 200 nouvelles signatures de maires collectées pendant ce congrès par le comité de Saint-Haon sur la lettre ouverte à François Hollande pour le respect du libre choix des communes, contre l’intercommunalité forcée. Ce sont donc maintenant près de 1 400 élus qui ont contresigné ce texte et qui exigent d’être reçus par le Président de la République.
Des milliers de maires font la queue pour rentrer au Congrès de l’association (ci-dessus). Les organisateurs de la rencontre de Saint-Haon rassemblent en quelques heures 200 nouvelles signatures pour un projet de loi rétablissant la liberté des commune de s’associer ou pas et la demande de rencontre avec le Président de la république (en haut) .