Des CHERCHEURS britanniques le dénoncent « les exigences du FMI (…) ont affaibli les systèmes de SANTÉ des pays AFRICAINS »
Des experts des Universités de Cambridge, d’Oxford et de la London School of Hygiene and Médical Medicine ont étudié les conséquences des politiques du FMI de 1990 à 2014 en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. Ces trois pays sont aujourd’hui les plus touchés par le virus Ebola qui a fait plus de 7 000 morts en un an.
Selon l’AFP de ce lundi 22 décembre leur conclusion est sans appel : « les systèmes de santé ont été affaiblis par les exigences de réformes économiques et de réduction des dépenses publiques et des salaires dans la fonction publique, et de décentralisation des systèmes de santé ».
Rappelons que sous l’égide du FMI et de la Banque Mondiale un programme de santé, dit « initiative de Bamako » a été mis en place à la fin des années 1980. Ce programme était basé sur un système de tarification de base des prestations.
Déjà en mai 2012, l’Institut de Médecine Tropicale de Belgique dans sa lettre Politiques Internationales de Santé notait : « (…) L’Initiative de Bamako a mis les pauvres et les riches au même niveau. Ils paient tous le même montant. Devant cette situation celui qui n’a pas les moyens de payer une consultation de spécialiste, un scanner, ou un médicament est tout simplement exclu du système de soins. (…) Le faible accès aux soins contribue à aggraver la mortalité pour des affections que l’on pouvait traiter».
Et l’Institut de conclure : « Après 25 ans, l’Initiative de Bamako tient toujours bon, mais le prix payé par cette initiative pour rester en vie est élevé et a nécessité le sacrifice de nombreuses vies humaines. Allons-nous accepter sacrifier autant de vies humaines les 25 prochaines années que l’Initiative de Bamako reste en vie ? »