Des responsables du PCF appellent à un DÉBAT ouvert pour une conférence nationale utile et SANS TABOU !
Résister au capitalisme, reconstruire l’unité de pensée
et d’action des communistes
Un appel à un débat ouvert pour une conférence nationale utile et sans tabou !
Le Conseil National des 14 et 15 juin a décidé la convocation d’une conférence nationale pour les 8 et 9 novembre 2014. Après les résultats des élections municipales et européennes, cette décision s’imposait.
Il est urgent que les communistes ouvrent un examen sans tabou de la stratégie suivie depuis 2008. En effet, des avis divers s’expriment quant à l’analyse des résultats et aux propositions pour l’avenir.
Malgré cela, l’ordre du jour décidé par moins de la moitié des 160 membres du Conseil National tend à nous enfermer dans le refus de toute remise en cause de la ligne suivie.
Nous appelons les communistes dans leur diversité à s’emparer de cette conférence nationale, à en transformer l’ordre du jour pour permettre un débat utile pour notre parti et notre peuple.
Les élections municipales et européennes ont créé une situation nouvelle lourde de dangers. La gauche est durablement disqualifiée, la droite a conquis de nombreuses communes, le Front National confirme sa dynamique avec le gain de plusieurs villes et sa course en tête aux élections européennes. L’abstention structure durablement les comportements politiques y compris d’anciens électeurs communistes.
Notre parti a subi une défaite importante avec la perte de nombreux élus et villes communistes, puis d’un député communiste européen, pertes qui s’ajoutent à celles des conseillers régionaux et généraux en 2011, députés en 2012.
Cette perte d’élus utiles au mouvement populaire accompagne et aggrave l’affaiblissement de notre organisation, du rayonnement de nos idées, de notre lien populaire.
Notre représentation est atteinte à tous les niveaux, notre crédibilité affaiblie. Il nous faut nous poser avec lucidité la question de notre visibilité et de notre capacité à être audible par le peuple.
De nombreux camarades, quelqu’ait été leur opinion dans les débats antérieurs, constatent que les objectifs fixés au Front de gauche par le PCF n’ont pas été atteints.
Pire, l’affaiblissement du PCF s’est poursuivi, particulièrement dans son ancrage populaire et ouvrier, jusqu’à menacer notre existence nationale.
Suffit-il de rechercher de nouvelles formes d’accord de sommet ? Nous sommes convaincus par l’expérience que ce serait une mauvaise réponse.
Faut-il faire plus, relancer le Front de gauche, imiter le modèle Syriza, nous savons tous que cela ne fera pas le compte. Les résultats de Die Linke et du Front de gauche le montrent amplement.
Nous appelons pour notre part à des ruptures stratégiques dans l’esprit des textes de Congrès que nous avons soutenus et déposés depuis 2000, notamment le dernier "Unir les communistes" que nous joignons à cette déclaration.
Nous invitons les communistes à débattre et agir autour de 4 points qui nous semblent essentiels pour sortir de l’impasse dans laquelle le PCF s’est mis :
=> La conception du rassemblement populaire qui doit se libérer des accords de sommet et du modèle de l’union de la gauche
=> La réappropriation par le PCF de son combat historique pour la nation, la souveraineté nationale et l’internationalisme, valeurs et objectifs abandonnés depuis notre adhésion au PGE.
=> Le renforcement de l’organisation du PCF et de sa capacité d’intervention idéologique et concrète autonome.
=> La rupture avec les orientations du Congrès de Martigues qui ont conduit à l’effacement du PCF, la recherche du rassemblement des communistes.
Nous invitons donc les communistes à se saisir de cette conférence nationale, dans les fédérations, les cellules et les sections, pour travailler au renouvellement stratégique nécessaire afin de construire l’unité de pensée et d’action des communistes pour un parti de résistance au capitalisme et de construction du socialisme.
Cet appel est lancé par : Caroline Andréani (Seine Saint Denis, membre du Conseil National), Paul Barbazange (Hérault, Membre du Conseil National), Luc Basin (Drôme), Floriane Benoît (Isère), Robert Brun (Drôme), Marie-Christine Burricand (Rhône, Membre du Conseil National), Jean-Pierre Djukic (Bas-Rhin), Guy Jacquin (Ain), Jean-Jacques Karman (Seine- Saint- Denis, Membre du Conseil National), Gilles Questiaux (Paris), Jean-Pierre Meyer (Var, Membre du Conseil National), Pasquale Noizet (Paris, Membre du Conseil National), Laurent Santoire (Seine-Saint-Denis), Danièle Trannoy (Gironde, Membre du Conseil National), Bernard Trannoy (Gironde)