Désignation du candidat du PS à la présidentielle 2012 : "Ecole primaire" (éditorial de L'ECHO de la Haute-Vienne)
Ecole primaire
Les socialistes viennent, avec la fin des débats publics, d’achever la première phase de la dési- gnation de leur candidat. Comme un écolier qui vient d’achever le cycle de la maternelle au CM2, on saura dimanche qui peut accéder au collège pour un éventuel second tour et ensuite être définitivement reçu par les électeurs.
Un long chemin reste donc à parcourir et, malgré le mérite qui leur revient d’avoir su remettre la politique au centre du débat, il faudra encore potasser d’autres matières. On n’a, en effet, rien entendu sur le logement, ni sur l’agriculture, voire le train de vie de l’Etat. Trois thèmes majeurs oubliés par celles et ceux qui prétendent porter les couleurs du Parti socialiste. A moins qu’il s’agisse de ne pas donner toute la matière aux conseillers de Nicolas Sarkozy qui, depuis l’ouverture de la campagne des primaires et donc l’inventaire des solutions proposées par chaque candidat, décortiquent, analysent, préparent les réponses de leur président toujours aussi déterminé à se succéder à lui- même.
Car, finalement, au second tour de la présidentielle, il n’y aura qu’un vainqueur. Si ce n’était pas le favori des sondages actuels, on pourrait assister très rapidement, vu les différences qu’ils ont exposées, à un grand rebattage des cartes au sein du Parti socialiste.
Cela pourrait renforcer la vraie gauche, celle tant décriée pour ses positions sur le libéralisme, la crise financière et la place de l’homme dans notre société. Autant de valeurs désormais reprises par celles et ceux qui, peu ou prou, n’acceptent plus le diktat des financiers.
Sur les bancs des écoles, le doux rêveur du fond de la classe est souvent celui qui permet d’avancer.
Thierry SPRIET
(éditorial du 7 octobre 2011)