Ebola en ESPAGNE: les conséquences de la politique d’austérité de Rajoy
En Espagne, Teresa Romero, aide-soignante à l’hôpital Carlos III a contracté le virus de la fièvre d’Ebola alors quelle soignait le mois dernier deux prêtres espagnols contaminés en Sierra Leone et au Liberia. Plusieurs personnes ayant côtoyé Teresa ont été isolées dont un médecin urgentiste qui l’avait prise en charge à son arrivée.
Ce dernier dénonce dans une lettre ouverte publiée jeudi dans le journal El Pais le manque de moyens et de protection pour les soignants qui accueillent des malades infectés par ce virus, rapportant que «les manches [de sa combinaison de protection] étaient trop courtes. » Il s’est occupé pendant 16 heures de la malade et dit n’avoir appris son infection qu’en lisant la presse.
En Espagne, des coupes sévères ont été opérées dans les dépenses de santé dans le cadre de la politique d’austérité du gouvernement Rajoy. Elles ont provoqué la fermeture du service spécialisé dans les maladies infectieuses de l’hôpital Carlos III.
Les travailleurs de l’hôpital sont inquiets,apeurés et en colère résume Juan José Cano, délégué syndical du syndicat des infirmiers Satse: «bien avant le premier cas d’Ebola en Espagne, nous avions demandé une formation…mais nous n’avons jamais eu de réponse, et lorsque le premier missionnaire infecté a été rapatrié, tout a été fait rapidement avec beaucoup d’improvisation et de négligence, nous avons reçu des formations de quinze minutes. »
Le personnel de santé d’un hôpital madrilène a manifesté pour dénoncer leur manque de formation et plusieurs syndicats ont réclamé la démission de la ministre de la Santé, Ana Mato.