EDF: Des loups dans la bergerie
La question énergétique est au cœur de la concurrence que se livre les puissances impérialistes. Les multiples conflits au Moyen Orient si riche en pétrole en témoignent.
Il en est de même avec l’énergie électrique dont l’ouverture à la concurrence sous la pression des grands groupes capitalisme est à l’ordre du jour.
Particulièrement préoccupantes sont les nominations décidées par Hollande-Valls au Conseil d’Administration d’EDF à compter du 21 novembre en remplacement du PDG actuel H. Proglio (pour lequel nous n’avons aucune sympathie particulière).
Rappelons que EDF est coté en Bourse à hauteur de 20%, l’Etat y est actionnaire majoritaire.
Comme PDG ils ont décidé de nommer Jean Bernard Lévy. Qui est il ?
Il commence sa carrière en 1979 chez France Télécom qu’il quitte très vite pour le privé. Il est tour à tour Directeur ou PDG de Matra (groupe Lagardère) de Vivendi, de SFR, de Thales (un des principaux constructeurs d’armement français).
Il tâte aussi de la finance en tant qu’associé gérant d’Oddo Pinaton Corporate.
Il est appelé au cabinet de Gérard Longuet en 1986, puis de 1993-94 avant d’occuper le même poste auprès de son successeur José Rossi.
Travailleur infatigable il siège dans les Conseils d’Administrations de NBC Universal, de l’Institut Pasteur, de la Société Générale.
Deux autres membres du Conseil d’Administration ont aussi été nommés :
Laurence Parisot, ex présidente du Medef, qui dirigea pendant toute sa présidence l’action du patronat contre le service public et pour la privatisation afin d’ouvrir de nouveaux débouchés au privé.
Philippe Varin, ex PDG de Peugeot-Citroën jusqu’au printemps dernier et qui s’illustra dans la fermeture d’usines du groupe et la suppression de 10.000 emplois avant de conduire l’entreprise au bord de la faillite avant son sauvetage par l’Etat qui y injecta 800 millions d’euros.
Peut on faire confiance à de tels hommes et femmes pour défendre l’entreprise publique de production et de distribution de l’électricité en France ? La réponse est NON. En les nommant Hollande et Valls prennent la responsabilité d’introduire les loups dans la bergerie pour le plus grand profit du privé et des profits.
Le retour d’EDF dans le secteur public, sa gestion dans le seul intérêt de la population devient une question d’intérêt national.
source: www.sitecommunistes.org