Et si nous reparlions de politique dans la CGT ?
Pas pour dire qu'il faille voter pour Tartempion ou docteur Jekill and mister Hyde. Mais pour désigner quels sont tous nos ennemis de classe sans exception, que l'Union européenne est une structure politique au service du capitalisme et qu'il ne faut pas pour la France des amendements parlementaires pour bouleverser la politique droitière du gouvernement actuel mais bien la prise en compte des revendications de la CGT.
Oui, si nous parlions un langage clair depuis nos organisations de base jusqu'à Montreuil, siège national de la Confédération Générale du Travail, non ?
Dans la période actuelle, force m'est de constater que la CGT fléchit dans les dernières élections professionnelles, même si elle est toujours le premier syndicat, sauf à Orange où la CFDT du Medef lui passe devant.
Certes, dans cette crise bouleversant notre société en pire, il n'est pas aisé de parler CGT: gouvernement, patronat et leurs laquais ne lui font pas la part belle, c'est le moins que je puisse écrire. Mais pour autant, chez nous à la CGT, si nous parlions de notre cahier revendicatf, plutôt que ne pas faire de "politique" pour ne pas froisser les électeurs ou les amis de Tartempion ou du docteur Jekill and mister Hyde?
En 1936, aucun parti politique du Front populaire n'avait dans son programme l'obtention de congés payés pour les travailleurs. Pourtant, grèves et occupations des entreprises ont poussé gouvernement et patronat à accepter cette revendication de la CGT.
Référons-nous également au livre de Georges Séguy, résistant et déporté, secrétaire général de la CGT lors des évènements de mai-juin 1968. Son livre: Résister. De Mauthausen à Mai 68 (L'Archipel). Dans l'Express, en 2008, il avait décrypté notamment ses contacts avec les partis de gauche à cette époque. étant lui-même l'un des dirigeants du PCF:
Que s'est-il donc passé, au PC ?
Rien: il a été complètement dépassé par les événements de Mai 68. Je le sais: j'étais moi-même membre du bureau politique du Parti. Quand, après la manifestation du 13 mai, j'ai expliqué que nous allions vers une grève générale illimitée, personne ne m'a cru. Le Parti est resté dans l'expectative pratiquement jusqu'au bout.
Et du côté des socialistes ?
Quelques jours avant Grenelle, j'ai rencontré une délégation socialiste conduite par François Mitterrand. Il m'a d'abord dit que notre acceptation d'une négociation avec le gouvernement risquait de redonner du crédit à ce dernier. Il a ajouté que nos revendications étaient peut-être excessives.
Oui, si nous reparlions de la CGT de masse et de classe, de son cahier revendicatif et de nos ennemis de classe partout où ils sont, pour plus de justice et de progrès social, non?