François HOLLANDE: les engagements du PACTE doivent être « tenus par tous les partenaires »
Lors de sa quatrième conférence de presse jeudi 18 septembre 2014, François Hollande a confirmé que les engagements pris au nom du pacte de responsabilité devaient être "tenus par tous les partenaires", y compris la CGT et FO, opposées au pacte, qui ont quitté la Conférence sociale du début juillet, comprend-on en filigrane.
"Soutenir les entreprises, c’est soutenir ceux qui y travaillent. C’est un choix qui est irrévocable", a-t-il martelé. "C’est le sens du pacte de responsabilité, de solidarité" qui constitue "un cadre pour que dans les trois ans qui viennent, chacun sache ce qu’il a à faire, ce sur quoi il peut compter, de manière à ce que les engagements soient pris et tenus. Et ça vaut pour tous les signataires et notamment pour la partie patronale". Il a ajouté que "Le dialogue social suppose qu’il y ait négociations et donc qu’il y ait des engagements mutuels".
Pour la CGT, François Hollande n’a pas répondu aux attentes des salariés et "fait semblant de sermonner le patronat en lui demandant des engagements sur les aides publiques dont il bénéficie". La CGT "demande des engagements concrets en préalable de l’obtention de ces aides" et ajoute : "On peut craindre pour le modèle social français en matière de services publics, de santé et de protection sociale".
Jean-Claude Mailly, de Force Ouvrière, accuse le président de considérer les allègements du coût du travail offerts aux entreprises comme une "contrepartie" pour négocier avec l’Europe plus de flexibilité budgétaire. "C’est une négociation quand même curieuse, a-t-il ajouté. Moi, j’ai toujours appris que, quand on négocie, on ne met pas un genou à terre avant."