GRECE : La Troïka s’impatiente, exige le dépeçage des industries grecques et la mainmise sur les privatisations
Le gouvernement grec a proposé, mercredi [4 septembre 2013], de placer en liquidation certaines entreprises relevant du secteur parapublic, en les maintenant en activité pendant cinq ans et en encourageant les départs volontaires. Il s’agit d’une société minière et métallurgique ainsi que deux sociétés du secteur de la défense spécialisées dans la production de munitions et de véhicules militaires, toutes considérées comme endettées, devraient, selon la Troïka, tout simplement arrêter tout de suite leurs activités, sans qu’aucune indemnité ne soit versée aux 2 000 salariés concernés.
Dans le cadre des mesures imposées à la Grèce, la Troïka, composée de la Banque centrale européenne, de la commission européenne et du FMI, a établi un vaste plan de privatisations des entreprises publiques dont les gains doivent contribuer au remboursement de la dette aux créanciers.
Cette injonction survient avant l’arrivée des responsables de la Troïka qui, à la fin du mois, doivent se rendre à Athènes pour vérifier la réalisation du programme de privatisations et de réformes structurelles, qui a déjà dû être révisé à la baisse.
L’impatience des responsables de la Troïka s’exprimera aussi au cours de cette même visite à travers leur exigence que le gouvernement grec cède le contrôle de l’agence de privatisation à une compagnie holding dont le propriétaire resterait l’état grec, mais qui aurait son siège au Luxembourg et dont le fonctionnement serait confié à des experts étrangers. Un tel plan a été formulé dès 2011, mais a jusqu’alors été refusé par le gouvernement grec.