GRECE: SYRIZA, un parti grec au service du capital
Que n’a-t-on lu et entendu du côté du « Front de Gauche » à propos du succès du parti Syriza lors des dernières élections législatives grecques ! Une nouvelle ère s’ouvrait à l’Europe qui allait en finir avec l’austérité et devenir sociale. Nous avions, comme l’avait fait le Parti Communiste Grec (KKE), montré que « Syriza » composé d’une nuée de sociaux-démocrates et de gauchistes n’était en fait qu’un moyen trouvé par la bourgeoisie grecque pour capter le mécontentement et empêcher le courant révolutionnaire de se développer. Aujourd’hui, face aux luttes qui se développent, la coalition de la Nouvelle Démocratie et du Parti Socialiste (Pasok) n’est plus en mesure d’assurer l’ordre social en faisant accepter de nouveaux sacrifices au peuple.
Dans ces conditions, un changement politique semble nécessaire. La bourgeoisie grecque entend que ce changement permette d’aller plus loin dans l’austérité et le pillage du pays. François Hollande en visite en Grèce a approuvé le programme de privatisations du gouvernement grec. Il a affirmé que les capitalistes français participeraient à la curée.
Dans la combinaison politique qui se prépare le parti « Syriza » se prépare à gouverner et pour cela donne des gages marqués aux USA et à l’Europe. En février, le secrétaire général de ce parti, Tsipras, est allé discrètement se faire adouber aux USA et auprès du FMI. Il a garanti dans ces rencontres que « Syriza » ne remettrait pas en cause l’appartenance de la Grèce à l’OTAN et qu’il n’envisageait nullement la remise en cause des différents pactes européens. S’il a avancé l’idée d’une renégociation de la dette, il n’a pas pour autant renoncé de la faire payer au peuple grec, rassurant ainsi le FMI et la Banque Centrale Européenne. Les propos de Tsipras, ont été bien accueillis dans les chancelleries et l’opération « Syriza » va pouvoir se déployer. « Syriza » apparaît bien maintenant pour ce qu’il est : un parti anti-communiste au service du capital grec et international.