GRÈVE à AIR FRANCE, les positions se durcissent
La décision des pilotes avec leurs syndicats de poursuivre la grève pour le retrait du plan de la direction a provoqué lundi 22 septembre 2014 de nombreuses réactions.
Les syndicats CGT, SNPNC-FO, UNAC, UNSA et SUD aérien, des autres personnels navigants ont publié une déclaration de soutien à la grève alors que le PDG tentait de dresser les personnels les uns contre les autres en brandissant la menace d’un affaiblissement de la compagnie.
De même les membres du gouvernement ont voulu intimider les grévistes : Emmanuel Macron le ministre de l’économie, Alain Vidalies le secrétaire d’Etat au transport, Manuel Valls, ont exigé l’arrêt de la grève. Le secrétaire national du PS, Cambadelis, a condamné la grève.
Les patrons des grandes compagnies aériennes françaises ont publié dans Le Monde une lettre ouverte comminatoire au syndicat des pilotes. Ces PDG considèrent que cette grève porte atteinte à toute l’offensive de destruction des conventions collectives que partout les gouvernements développent. Un coup d’arrêt dans une compagnie est une menace pour toute la déréglementation.
Cette mécanique est la même dans le rail, le transport routier et maritime. Les pilotes de Lufthansa combattent depuis des mois contre les mêmes mesures.
Le PDG d’Air-France a proposé un report de 3 mois. Il considère que renoncer aux externalisations et filialisations vers le low cost (Transavia) est impossible, les coûts salariaux seront baissés de 25% par heure de vol. Les salariés considèrent qu’il faut bloquer le plan car c’est une mécanique sans fin de baisse des salaires qui s’engage. Ainsi en 2006 un accord prévoyait de limiter à 14 le nombre d’appareils transféré à Transavia, aujourd’hui ce serait 37.