Grève des enseignants : une rentrée réussie !
La forte mobilisation des enseignants le mardi 27 septembre 2011 avec près de 200.000 manifestants est une réponse cinglante au pouvoir. Dans l’enseignement public, les syndicats annoncent 54% de grévistes dans le primaire et 46% dans les collèges et lycées. Ils exprimaient leur “ras le bol” contre la dégradation du service public qu’est l’Education Nationale, leurs mauvaises conditions de travail et des salaires au rabais (les enseignants français sont parmi les plus mal payés de l’Europe). Pour la première fois les enseignants du privé participaient au mouvement et dans certaines académies le taux de grévistes dépassait 50%.
Le gouvernement poursuit son objectif de faire payer la crise du capital à la population. Le projet de budget de l’Education Nationale n’échappe pas à cette règle, les chiffres sont éloquents. Depuis 2007, 60.000 postes d’enseignants ont été supprimés et en 2012, 14.000 d’entre eux passeraient à la trappe. Cette agression contre le système éducatif répond aussi à l’objectif plus fondamental de la casse du service public qu’est l’école pour aller vers sa privatisation. Avec la mise en coupe réglée de l’université et sa mise à disposition pour répondre aux besoins du patronat, le gouvernement poursuit conjointement la même opération qu’avec l’école. Fabriquer, formater dès l’école au moindre coût une masse de futurs salariés ne possédant que les éléments d’un savoir minimum pour être exploités, est l’objectif poursuivi. Bien sûr parallèlement une élite issue du meilleur monde serait-elle formée à l’exploitation de cette masse. Là, bien sûr les moyens seraient encore plus à disposition. Le capital veut pérenniser son emprise et quoi de plus sûr que de s’appuyer sur les seuls qui sont issus de ses rangs.
L’école est un enjeu de société. Les grandes déclarations de principe de ceux qui depuis 30 ans ont participé à ce projet et ne le remettent pas en cause ne sont que du bavardage électoraliste. Aucune confiance dans ceux qui ont inventé les stages bidon, la précarité, l’intérim etc… sur lesquels débouche l’école pour des milliers de jeunes. Des générations sacrifiées pour répondre aux besoins du patronat. La droite comme la gauche (avec ses composantes) n’ont pas d’autre objectif que la poursuite de cette orientation. Il est temps de remettre les choses en place. Non le capital n’a pas gagné, oui la lutte est nécessaire et possible.
Les dizaines de milliers d’enseignants dans les rues le 27 septembre montrent le niveau d’exaspération et les possibilités d’une très forte mobilisation pour la journée d’action de l’ensemble des salariés, des retraités et des privés d’emploi du 11 octobre. A noter que la FSU appelle les personnels de l’éducation nationale à participer à cette journée.
Source : « site communistes »