GUADELOUPE: Trois militants de l’UGTG devant le tribunal de Pointe-à-Pitre jeudi 11 septembre 2014
Trois militants de l’Union générale des Travailleurs guadeloupéens (UGTG) paraissent devant le tribunal de Pointe-à Pitre, jeudi 11 septembre 2014.
Les faits remontent à 2006: de mai à août, les agents du Centre hospitalier de Pojnte-à-Pitre en Guadeloupe sont en grève avec leur syndicat, l’UTS-UGTG, contre les pratiques du directeur général de l’époque.
Après plusieurs provocations à l’endroit du personnel, le 16 juin 2006, la directrice du personnel simule une agression et se fait prescrire trente jours d’incapacité temporaire de travail. Elle porte aussitôt plainte contre trois militants de l’UTS-UGTG, Ginette Lerus, Jules Calvaire et Alexis Lunion. Pour faire valoir sa plainte, elle obtient le témoignage de trois salariés de la DRH, non grévistes et qu’elle encadre directement.
L’Etat et la direction actuelle du CHU veulent imposer leur plan de « retour à l’équilibre » qui prévoit 400 suppressions de postes et remet en cause des accords sur les 35 heures, la révision des carrières des ouvriers et des administratifs, et la titularisation des contractuels.
L’UTS-UGTG a détaillé les conséquences de tels projets pour les personnels et la population, confrontée notamment à une crise sanitaire majeure, l’épidémie du virus chikungunya.
Depuis la grève générale de 2009, les autorités criminalisent l’action syndicale : plus de cent syndicalistes, membres et dirigeants de l’UGTG, sont passés en procès.
Cette répression a cependant été mise en échec, à plusieurs reprises, grâce à la mobilisation dans l’unité du mouvement ouvrier en Guadeloupe.
La solidarité internationale a joué aussi un rôle non négligeable. Solidarité à laquelle le Comité international contre la répression (CICR) par exemple a pris une part importante, aux côtés de nombreux syndicalistes, en France notamment.