Hollande, Aubry, pas une seule fois le mot capitalisme n’a été prononcé !
« Trop de promesses ont été faites » déclare François Hollande d’entrée de jeu. Il ne promettra donc rien sur les salaires, rien sur l’emploi, rien sur les retraites, rien sur la santé, rien sur la sécu…, un tour de passe-passe sur l’embauche d’enseignants et on change de sujet.
Martine Aubry se dit contre le travail pénible. Elle cite Moulinex, puis la sidérurgie… qui n’existent plus depuis 20 ans. Elles ont été rayées de la carte industrielle en 1991 alors qu’elle est ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle du gouvernement socialiste d’Édith Cresson, où elle est spécialement chargée de liquider la sidérurgie. Elle continuera dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy. Quand elle quittera le ministère, le chômage est en très forte augmentation…
Elle se flatte d’avoir de l’expérience. Oui elle en a : numéro deux chez Péchiney en 1997, elle obéit servilement aux ordres du patronat et ferme l'usine d'aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques). Le numéro un de cette entreprise est le… patron du CNPF.
En 1986, elle est Directrice des relations du travail au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Elle conserve ses fonctions après la victoire de la droite aux élections législatives, Philippe Séguin la maintient à son poste pendant un an et demi...
Avec François Hollande, (comme presque tous les dirigeants socialistes), elle se prononce en faveur de l'adoption du Traité constitutionnel européen, qui sera repoussé par référendum par 54,67 % de « non ».
En janvier 2010, en plein combat contre la réforme des retraites, M. Aubry déclare au nom du Parti Socialiste « qu'on doit aller, qu'on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans».
Revenons à François Hollande. Il est Premier secrétaire du Parti socialiste de 1997 à 2008 mais dès 1981, François Mitterrand président socialiste de la République l’avait nommé chargé de mission (économie) pour l'Élysée. Cette amnésie…
Membre du Parlement européen jusqu’au 17 décembre 1999, il devient cette même année vice-président de l'Internationale Socialiste. Il aurait pu en faire des propositions de changement…mais il n’en fera pas… Son refus de faire « trop de promesses » ? En mai 2010, il qualifie d'« illusion » un retour du déficit public à 3 % du PIB. En 2013, 3 ans après, il défend cette mesure et déclare que « le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera ». Voilà, nous sommes avertis.
François Hollande et Martine Aubry sont les deux faces d’une même pièce. A pile ou face quand la pièce retombe, c’est toujours le capital qui gagne.
Pas une seule fois, ils n’ont dit qu’en France, chaque année des centaines de milliards de richesses sont générées par les salariés et sont confisquées par les capitalistes.
Pourtant, le vrai débat il est là :
Comment supprimer l'exploitation capitaliste?
Comment enlever les moyens de production aux multinationales et aux financiers qui gouvernent ?
Comment abattre le capitalisme et construire une société nouvelle ?
C’est bien là le débat à engager.
Source : « site communistes »