ITALIE : frayeur du « Wall Street Journal » après la manifestation monstre du 25 octobre 2014
Matteo Renzi, président du Conseil italien, entend ne rien céder sur son plan de contre-réforme du marché du travail, qu’il désigne lui-même sous l’appellation anglaise de «Jobs Act». Le projet, réponse aux exigences de réformes structurelles édictées par l’Union européenne, a été approuvé au Sénat mais pas encore à la Chambre des députés.
Il a déjà suscité une manifestation monstre à Rome le 25 octobre à l’appel de la CGIL (Confédération générale italienne du travail). Cette dernière appelle maintenant à huit heures de grève générale et a prévu deux manifestations en novembre.
Pour autant, Matteo Renzi multiplie les déclarations où il affirme son mépris pour les revendications et sa volonté d’en découdre avec ce qui reste d’organisations politiques ouvrières en Italie, y compris au risque d’une scission dans son Parti démocrate. Il entend ainsi se rapprocher encore davantage du centre-droit.
Le 7 octobre 2014, mécontente que Renzi ait écourté sa rencontre avec une délégation de la centrale syndicale CGIL, la secrétaire générale de la confédération, Susanna Camusso, avait déclaré qu’une telle absence de « dialogue social » était sans précédent en Europe, sauf sous le gouvernement de Madame Thatcher.
Le 26 octobre 2014, le quotidien financier américain, le Wall Street Journal, qualifiant les manifestations italiennes de «mouvement suicidaire» et appelant Renzi à la fermeté, estimait que l’Italie «devrait s’estimer heureuse d’avoir sa Dame de fer.».
Le 5 novembre 2014, Tony Blair, invité du journal de 20 heures sur France 2, associait Manuel Valls et Matteo Renzi dans son panégyrique de la «troisième voie».
La Confédération générale italienne du travail (CGIL) appelle à poursuivre le combat contre la remise en cause de « l’emploi à vie » et du droit des licenciements proposés par le président du conseil des ministres italien, Matteo Renzi.