L’avion du Président bolivien Evo Moralès détourné : le gouvernement français à la botte des Etats-Unis dans l’affaire Snowden ?
JUSQU’OÙ IRA LA LÂCHETÉ DES EUROPÉENS ?
L’AVION D'EVO MORALES DÉTOURNÉ PAR COUARDISE
C’est tout simplement inouï. L’avion du président bolivien Evo Morales a été contraint mardi d’atterrir à Vienne, en Autriche, à son retour de Moscou. Les espaces aériens français et portugais lui ont été interdits, selon le ministre bolivien des Affaires étrangères.
Et pourquoi ? Parce que, d’après les autorités portugaises et françaises, les aéroports des deux pays avaient, le même jour, la même heure, des problèmes techniques. C’est pas beau ça ?
La vérité, c’est qu’une rumeur voulant qu’Edward Snowden soit à bord de l’avion présidentiel a couru pendant quelques heures. Ca a suffi pour qu’ils fassent dans leur froc. Couards, on savait qu’ils l’étaient. Lâches et incapables d’assumer leurs décisions, on le savait aussi, mais pas au point de mentir avec des énormités invoquant problèmes technique global et simultané dans tout le ciel européen.
La Bolivie a finalement démenti la présence de l’Américain dans l’avion du président Morales. Il a du s’étouffer de rire, le président Bolivien. Que faire d’autre, devant tant de… je ne trouve pas mes mots.
Il n’y a pas que la France et le Portugal. L’Autriche, comme pour s’excuser d’avoir accepté l’atterrissage, annonce par son ministère des Affaires étrangères, que les autorités autrichiennes « ignoraient » pour quelle raison le chef de l’État bolivien avait atterri à Vienne. Prudence, n’est-ce pas ? La Norvège, qui a reçu une demande d’asile de Snowden invoque un problème de procédure pour ne pas accéder à la demande. La Pologne, quant à elle, affirme bien avoir reçu une demande, mais, Ô misère de misère ! elle ne remplit pas les conditions. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, rajoute même que « si c’était le cas, je ne ferais pas de recommandation positive ». En voilà au moins un qui est couard mais pas lâche.
Est-il donc si terrible, le grand ami américain ? D’ailleurs, peut-on appeler ami quelqu’un qui nous fait flipper au point d’en perdre nos repères et notre honneur ?
Seul le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a estimé mardi que Snowden « mérite la protection du monde ». « Il n’a pas encore demandé la nôtre. Quand il le fera, nous donnerons notre réponse », a-t-il ajouté, interrogé par Reuters à Moscou. Digne héritier de Chavez.
Avic
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Communiqué du PARTI DE GAUCHE sur l'affaire SNOWDEN Le gouvernement a décidé de refuser l'accès à l'espace aérien français au président de la Bolivie au prétexte de soupçons infondés sur la présence à bord de l'avion présidentiel d'Edward Snowden.
En traitant ainsi le président Evo Morales Ayma comme un dangereux terroriste et en mettant en doute la parole du Ministre des Affaires étrangères bolivien qui a assuré aux autorités françaises que Snowden n'était pas à bord, le gouvernement français a commis une lourde faute politique et diplomatique qui n'honnore pas notre pays déjà si malmené par son alignement atlantiste.
Cette attitude, ainsi que celle des gouvernements espagnol et portugais, signe l'asservissement européen aux intérêts des Etats-Unis qui pourtant nous espionnent.
Le Parti de Gauche demande au gouvernement français de présenter immédiatement des excuses au gouvernement bolivien et à son premier représentant, le président Evo Morales Ayma.
Le Parti de Gauche demande en outre que le gouvernement français cesse d'aider le gouvernement étatsuniens responsable d'espionnage au niveau mondial et soutienne celui qui a permis de faire éclater la vérité au grand jour, Edward Snowden.
La France doit lui accorder l'asile politique.
Communiqué du Parti de Gauche du 3 juillet 2013