L’industrie en France : un seul moyen pour arrêter le carnage, lutter pour rendre au peuple les moyens de production
L’industrie française est classée au 2ème rang européen après l’Allemagne, et au 5ème rang mondial. Elle emploie directement 3,6 millions de salariés et 10 millions au total (emplois induits). Le chiffre d’affaires (2010) est de 1000 milliards d’euros.
Les enjeux sont énormes, maitrisés totalement par le capital, les conséquences sont désastreuses. La part de l’industrie dans l’emploi total était de 17,3% en 1997, elle est de 13,2% aujourd’hui. 500 000 emplois directs ont été supprimés entre 2000 et 2007 (I.N.S.E.E)
Quelques exemples : -Airbus a supprimé 4300 emplois, Alcatel-Lucent 2700, Continental Clairvoix, Molex fermés, Schneider Electric 3000 emplois supprimés, Renault et Peugeot c’est moins 8000 emplois, fermeture de nombreuses fonderies encore 3000 emplois disparus…
Et ils veulent aller plus loin :
- Le groupe P.S.A prévoit un plan d’économie de 3,7 milliards d’euros en 3 ans. Les déclarations du P.D.G du groupe sont sans équivoque : « La crise financière nous incite à être plus prudents ». « Les 10% d’intérimaires et les sous-traitants que compte l’entreprise devraient constituer une bonne variable d’ajustement ». Il confirme les menaces de fermetures qui planent sur les sites d’Aulnay et Sevelnord en regrettant que « la fuite (révélation de la C.G.T) nous a obligé à en parler avant le moment choisi » (après les élections présidentielles). Dans le même temps, le groupe construit une usine en Inde de 650millions d’euros pour fabriquer des véhicules, des moteurs et des boites de vitesse.
-Après avoir liquidé la quasi-totalité de la sidérurgie Lorraine dans les années 80 avec la bénédiction du Parti Socialiste, c’est la disparition totale de cette industrie qui est programmée dans la région par la fermeture du dernier haut-fourneau de Florange avec la complicité du pouvoir actuel.
-B.A.S.F (chimie) vend ses usines d’engrais en France au groupe russe Eurochem pour 700millions d’euros et investit 500millions au Brésil. -Solvay (chimie) achète Rhodia pour 3,4milliards d’euros après avoir supprimé des centaines d’emplois.
-Fermeture de raffineries, notamment celle de Berre. Au total c’est 2600 emplois supprimés sur le complexe industriel.
-Les dernières fonderies (essentiellement sous- traitants automobile) comme Montupet, les fonderies du Poitou sont menacées de fermeture si les salariés n’acceptent pas la baisse de leur salaire sous diverses formes
-Citons encore Fralib dans l’agroalimentaire, les cimenteries Lafarge, et Lactalis.
Tous les secteurs d’industrie sont touchés. Nous ne citons ici que les exemples qui font l’actualité. Autant dire que la liste est encore longue.
Tout cela est le résultat d’un système d’exploitation du travail qui n’a qu’un seul but : faire du profit. C’est le capitalisme.
Pour ne prendre qu’un seul exemple, l’industrie automobile :
-Renault a réalisé au 1er semestre 2011, 1253 millions d’euros de bénéfices (soit +52% par rapport à 2010), Le groupe P.S.A c’est 806millions d’euros (+28,5%), Valéo (équipementier) ,218millions d’euros (+30%), Faurecia (équipementier) 185millions (+82,3%)
C’est clair, ils en veulent plus. Supprimer des emplois, surexploiter les travailleurs de France ou d’ailleurs, fermer les entreprises, ne sont que des moyens pour réaliser toujours plus de profits.
Ils ont les mains libres et les poches grandes ouvertes car ils peuvent compter sur la « classe » politique dans son ensemble, active spectatrice du pillage de l’industrie française. Les partis politiques sont tous d’accord sur le fond : on ne touche pas au capital, on l’aide activement. Tout en se « lamentant » sur le sort des ouvriers.
Il faut s’approprier les moyens de production par la lutte, seul moyen pour sauvegarder et développer l’industrie française.
Les luttes nombreuses que mènent actuellement les salariés des entreprises citées vont dans ce sens.
Source : site communistes »