La GRÈCE à nouveau au centre de la CRISE de L'UNION EUROPÉENNE
Le gouvernement allemand a fait savoir par l’intermédiaire du journal Der Spiegel, le lundi 5 janvier 2015, qu’il était prêt à gérer la sortie de la Grèce de la zone euro.
Bien que cette annonce ait fait l’effet d’un coup de tonnerre sur les marchés financiers en chute le même jour, elle est conforme à la position constante du gouvernement allemand de coalition. En juin lors du sommet de l’UE, Angela Merkel avait déclaré «tôt ou tard l’Euro s’effondrera», devant le refus des autres chefs d’Etat de renforcer l’austérité.
Le parti Syriza en tête dans les sondages veut aménager le plan d’austérité imposé par la Troïka à la Grèce en relevant le salaire minimum, en élargissant l’accès aux allocations chômage et en atténuant les réductions d’emplois dans le secteur public. Cela tout en maintenant l’équilibre budgétaire. Il veut négocier un étalement des remboursements de la dette.
Le FMI a déjà fait savoir qu’il n’était pas question de renégocier le mémorandum et a suspendu un prêt, d’où la conclusion du gouvernement allemand . La dette grecque détenue par les banques allemandes, françaises, anglaises, américaines, a été transférée aux Etats (90% est actuellement détenu par des organismes publics). En ruinant la Grèce, on ferait un exemple car l’Espagne et le Portugal vont avoir des élections en 2015. Le chantage n’est pas seulement sur le peuple grec pour qu’il vote bien mais sur tous les autres peuples.
François Hollande dans son interview lundi matin n’a pas dit autre chose : «les grecs sont libres de choisir leur destin, mais en même temps, il y a des engagements qui ont été pris », donc les grecs peuvent choisir à condition de respecter les engagements vis à vis de la Troïka. Et un banquier de Bank of America précise : «les grecs doivent comprendre qu’un défaut unilatéral aura des conséquences graves pour eux».