Le 10 SEPTEMBRE 2013 : une pemière mobilisation qui doit compter
Pour que son projet de énième réforme des retraites aboutisse avant la fin de l'année, le gouvernement va le présenter aux "partenaires sociaux" dès le 26 août. Une hâte qui ne doit rien au hasard.
La volonté des confédérations syndicales (encore dignes de ce nom) pour envoyer cette réforme dans les cordes va être déterminante. Poussées par leurs bases elles ont appelé à des rassemblements le 10 septembre. Il est évident que cette journée ne suffira pas à elle seule à faire tomber ce nouveau sale coup du gouvernement et de ses complices de tous bords. En 2010, les appels à lutter toutes les 5 ou 6 semaines, ont contribué à la démobilisation, ce qui a fait l’objet de nombreuses critiques au 50ème congrès de la CGT.
Fort de cette expérience, ce 10 septembre doit être un tremplin pour des luttes puissantes. C'est possible, la retraite est pour de nombreux salariés un sujet sensible. C'est l'avenir d’un système solidaire, issu du Conseil National de la résistance qui est une nouvelle fois mis en cause par le gouvernement socialiste, ses alliés et bien d'autres. Ainsi après le rapport Moreau, après le MEDEF, l'UMP vient de sortir son « contreprojet ». « Contre » lequel ? Avec des nuances de convenance l'UMP va dans le même sens pour combattre les régimes de retraite : âge légal de départ à 65 ans, désindexation du coût de la vie, durée de cotisation de 44 ans, retraite par capitalisation, etc...
Enfin dernière trouvaille du gouvernement avant la présentation de son projet, cette histoire de pénibilité déjà utilisée en 2003. Source de discutailleries sans fin et pour cause, cette usine à gaz de la pénibilité au travail présente l'avantage de gommer l'essentiel. D'abord qu'est-ce que la pénibilité au travail ? Les conditions de travail sont soumises aux impératifs du capital, elles sont de plus en plus pénibles pour les salariés de toutes catégories et de toutes professions.
Le capital a les moyens de payer. Les profits des multinationales du 1er semestre en attestent. La bourse se porte bien ! 8 millions de chômeurs attendent un emploi alors que du patronat au gouvernement, tous s’accordent pour maintenir les salariés au travail jusqu'à 65 ans, voire plus, comme dans d'autres pays en Europe. Sacré modèle d'une Europe sociale !
Pour "Communistes", les moyens existent pour ramener la durée de cotisation à 37,5 ans et d'abaisser l'âge de départ à 55 ans. Tout le reste, pénibilité, démographie, déficit des caisses ne sont que des pare feu allumés par le capital.
"Communistes" appelle à la réussite de ce 10 septembre et à son prolongement nécessaire.