LE MANS (Sarthe) - Stade de Football : les élus socialistes organisent le pillage de l'argent public par VINCI...
Les Manceaux risquent une dette de 500 euros par contribuable au profit de … VINCI
Le Mans s'est doté d'un flambant stade de football sous régime PPP (Partenariat Public Privé). Ce genre de partenariat, nous le connaissons, c'est celui qui fleurit un peu partout : de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes au Pentagone de Sarkozy-Hollande.
L’histoire est simple. Il s'agit, pour une entreprise privée, de s'attribuer un marché pharaonique qui lui rapporte beaucoup d'argent sans aucun risque. Elle fait financer, pour elle-même, la construction d'un immense bâtiment inutile, un stade trop grand, par exemple, et ce qui va autour (un hôtel 3 étoiles, un restaurant panoramique) par une collectivité publique qui n'en n'a pas les moyens mais qui saignera ses administrés.
Dans ce projet, VINCI devient à la fois la banque, le bâtisseur et le propriétaire des lieux qu'il loue au club. C'est une excellente opération pour les capitalistes !
Banque : son apport de 52 millions permet de financer le stade. Vinci se rembourse et touche l'équivalent des intérêts avec la concession du stade qu'elle exploite pour 33 ans.
Bâtisseur, parce que Vinci a construit tous les bâtiments du MMAréna et touche l'immense plus-value qui en résulte.
Propriétaire car, pendant cette période, elle touche tous les loyers d'un bien financé par les fonds publics à hauteur de 49 millions d’Euros.
Où est l'intérêt public ici ?
Cerise sur le gâteau : Le Mans Football Club étant en liquidation judiciaire, c’est la Ville qui risque de rembourser à Vinci un minimum de 47 millions d’euros.
Toutes les étapes de cet énorme pillage furent votées à l'unanimité par le conseil municipal à l'initiative de J.C. Boulard, le maire socialiste du Mans. Lors d’une séance, on vit les écologistes partager en parts égales leurs votes entre pour et contre, afin de ne pas mettre leurs œufs dans le même panier. Bel exemple d'opportunisme politique ! Et « la gauche de la gauche » ? Quand il a fallu voter, elle a suivi !
Ici, comme ailleurs en France et en Europe, Les intérêts capitalistes sont impitoyables, soit on est avec eux, soit on est contre eux. Le PS et ses alliés, l’UMP et les siens, le savent bien, ils choisissent, comme le FN, le camp du capital.