Le point de vue d’ « Action Communiste Haute Normandie »
SEULES LES LUTTES …
Le pouvoir veut faire un exemple des retraites. Le mouvement de grève est multiforme, déterminé et s’inscrit dans la durée. L’opposition de la majorité des Français à ce projet, leur soutien aux grèves peuvent entraver la volonté du pouvoir d’imposer une politique d’austérité et de poursuivre la casse de la sécurité sociale.
Le pouvoir au service des capitalistes.
Durant 30 ans, Mitterrand puis Chirac ont bien servi les capitalistes : la part des salaires dans le PIB ( produit intérieur brut) a diminué de 10°/ ( 200 milliards d’euros), les banques et les entreprises nationalisées ont commencé à être bradées au privé, l’Union européenne a vu le jour. Mais la soif de profits du patronat et des banques exigeait que le pouvoir politique accélère et intensifie les réformes en sa faveur au risque de heurter l’opinion publique. C’est à cette tâche que Sarkozy a été commis. Avec lui, la baisse des salaires, la précarité du travail, la construction d’une Europe supranationale se sont accélérées. Du même coup, la répression syndicale, la main mise du pouvoir sur les médias s’est accentuée, la démocratie est sans cesse bafouée.
Quand les urnes mentent, les élections sont illusoires.
Le danger serait de s’en remettre aux élections de 2012. En effet, les institutions actuelles conduisent à confisquer la souveraineté nationale au profit des puissants et de 2 grands partis hégémoniques : l’UMP et le PS. Avec 30% des votants au premier tour d’une élection nationale, Sarkozy prétend imposer sa politique aux 70% restants. De plus, les instituons européennes ont un pouvoir exorbitant et interviennent de plus en plus directement dans la politique des Etats nationaux. Ces institutions ont été mises en place pour que la domination du capital ne puisse être remise en cause. Les salariés ne peuvent obtenir satisfaction dans ce cadre : leur représentation est marginalisée.
Changer de politique c’est nécessaire.
Contrecarrer les desseins des capitalistes, inverser le cours politique des choses suppose le développement des luttes sur 3 objectifs principaux :
-le relèvement des salaires
-le réengagement de l’état dans le secteur économique ( nationalisations) et dans les services publics
-la sortie de la construction européenne.
Seules les luttes résolues, unitaires, inscrites dans la durée, bloquant la production et les échanges, tarissant ainsi la source des profits des capitalistes, peuvent contraindre ces derniers à lâcher du lest et à consentir une meilleure répartition des richesses.
Et c’est possible !
En 1936, en 1968, des luttes d’envergure ont contraint le patronat et le pouvoir à des reculs importants. En 2006, les manifestations ont eu raison du projet premier embauche (CPE) Aujourd’hui une majorité de Français se prononcent contre le traité européen qui donne le pouvoir aux banques et aux actionnaires grâce à leurs actions cotées en bourse.
70% de la population se prononce contre le projet de réforme des retraites. Les conditions d’un développement des luttes existent bel et bien. Et c’est seulement de ce développement que découleront les avancées sociales et économiques.
Action Communiste
Haute-Normandie
publié par EL DIABLO