Le point de vue du parti « Communistes » : condamner Israël
Depuis des décennies, l’Etat d’Israël, représentant les intérêts du Grand Capital US au Proche-Orient, avec la complicité des cousins capitalistes de l’ UE, s’est spécialisé dans les expropriations et les massacres des Palestiniens au vu et au su des "véhicules habituels de l’idéologie dominante", autant dire les médias. Comme tout lui est dû, il a décidé aujourd’hui de s’en prendre à des militants de la paix qui avaient la seule prétention exorbitante à ses yeux, de ravitailler les habitants de Gaza étouffés par le blocus. Evidemment, même si ces "humanitaires" ne revendiquent absolument pas la disparition de l’Etat d’Israël, ils posent un problème de taille. Le projet des Netanyahu de droite et Barak de gauche, unis, là comme ailleurs, dans le même gouvernement au service du Capital est de détruire cette entité dont les dirigeants font preuve d’une résistance bien plus aiguë que celle des caciques du Fatah en Cisjordanie.
Dans ce combat que mènent le capital US et ses suivants, la destruction de toute résistance palestinienne est essentielle. Pour l’obtenir, tous les moyens sont bons : y compris prendre d’assaut des vaisseaux non armés transportant des vivres et des vêtements, dans les eaux internationales !
Quelles réactions des grands pays capitalistes occidentaux ? L’Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie, Catherine Ashton, a « condamné l’usage de la violence » et « regretté les pertes de vies ». On le sait, dans ce genre de communiqué, les mots sont pesés et réfléchis. On y chercherait en vain une condamnation d’Israël !
Du côté des media, c’est du pareil au même : le journal de France 2 de 13 h 00, du 1er juin témoigne, images à l’appui, que les malheureux parachutistes ont été obligés de répliquer à des militants qui ont osé les attaquer à coup de barres de fer : quelle idée incongrue ! Les journaux télévisés US de la veille au soir avaient donné le ton en ramenant la nouvelle à sa place : en fin d’émission.
On concède une vague condamnation de la violence, ce qui permet de renvoyer dos-à-dos victimes de l’assaut et assaillants. Personne, parmi ces doctes relayeurs de l’idéologie dominante, ne semble toutefois être choqué par le principe même de l’attaque israélienne. On sent que, s’il n’y avait pas eu de morts, nul n’aurait réagi. Cela est corroboré par les titres de la presse israélienne, qui qualifient l’opération d’erreur. Israël a donc parfaitement le droit d’effectuer une intervention policière contre des militants voulant ravitailler Gaza dans les eaux internationales, mais il faudrait quand même faire attention à la bavure.
Les "démocraties" que l’on pourrait définir par « Etats dans lesquels la classe dominante est la bourgeoisie, et qui sont au service de l’impérialisme majeur, les USA » tentent de se serrer les coudes. Mais, elles vont devoir se méfier des peuples. La conférence des pays signataires du traité de non-prolifération des armes nucléaires a récemment épinglé un seul pays du Proche-Orient : le grand colonisateur, le dernier avatar de l’apartheid, le fidèle lieutenant de l’impérialisme US, Israël. Nos "démocraties" ont dû signer le texte malgré les réticences qu’elles ont fait connaître à propos de la mise à l’index d’Israël. Par ailleurs l’attaque meurtrière d’hier, perpétrée par l’armée israélienne agissant comme de vulgaires pirates somaliens, a suscité une immense condamnation dans le monde ; peut-être a-t-elle aussi contribué à faire ouvrir les yeux à certains défenseurs de l’Etat hébreu…
En tout état de cause, la position de "Communistes" n’a pas changé. Il faut couper les griffes de cet Etat omnipotent, qui menace ses voisins et les envahit à l’occasion, possède l’arme nucléaire, tient sous oppression, colonise au pire sens du terme et massacre au besoin les Palestiniens. Malgré les protections dont il bénéficie, l’Etat d’Israël doit être condamné, doit cesser enfin ses exactions. C’est pourquoi, nous revendiquons l’application de la résolution 242 de l’ONU, c'est-à-dire la restitution intégrale aux Palestiniens des territoires occupés. Nous exigeons en outre du gouvernement français, plus que jamais, qu’il rompe les relations diplomatiques avec cet Etat.
En outre, le massacre d’hier pose de nouveau la question de l’existence d’un tel Etat. Quand les pays socialistes européens existaient, l’assemblée générale de l’ONU avait condamné le sionisme comme étant « une forme de racisme ». Cette résolution a été annulée dès 1990 par les grands pays capitalistes qui avaient soif de revanche, avec la complicité de Gorbatchev. Aujourd’hui, il est peut-être temps de mettre les sionistes au ban des nations. Et si on reparlait d’un Etat laïque unique en Palestine ?