Le projet de LOI MACRON propose d’ouvrir les magasins 12 dimanches par an
Le CLIC-P, l’intersyndicale du commerce parisien (CGT, SUD, CFDT, CGC, CECI) appelle à manifester le 14 novembre contre le travail de nuit et du dimanche. Les salariés des grands magasins, Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Bon Marché, Fnac, Monoprix, Joseph Gibert, se rendront à l’Hôtel de Ville de Paris.
En avril, le ministre du tourisme Laurent Fabius préconisait l’ouverture des magasins le dimanche dans les grands magasins du boulevard Haussmann, ouverture fortement souhaitée par les patrons des Galeries Lafayette et du Printemps.
Les commerces peuvent actuellement ouvrir cinq dimanches par an. Selon leur implantation, les salariés y sont payés double (périmètre d’usage de consommation exceptionnel) ou non (sept zones touristiques à Paris n’incluant pas le boulevard Haussmann).
Le ministre de l’économie Emmanuel Macron veut étendre à 12 dimanches par an, les autorisations d’ouverture des magasins par les maires, dans son projet de loi qui passerait en Conseil des ministres à la mi-décembre.
Les salariés seraient payés double sur la base du volontariat selon Emmanuel Macron, mais les syndicats sont méfiants, « on nous répète que les salariés coûtent trop cher, pourquoi cela ne serait-il pas le cas du dimanche » réplique le secrétaire CGT, Karl Ghazi.
La direction des Galeries Lafayette promet la création de 1 000 emplois en plus des 4 000 actuels. Mais la moitié serait des emplois «indirects», salariés des marques, les «corners», et ne seraient donc pas payés par les Galeries. Ces emplois sont majoritaires dans les magasins du boulevard Haussmann.
Le texte crée aussi des «zones touristiques internationales» autorisant le travail 52 dimanches par an et en soirée. Le boulevard Haussmann pourrait être concerné.
La maire de Paris Anne Hidalgo qui était opposée au projet a mis en place une mission d’information et d’évaluation qui rendra ses travaux mi-décembre.