Législatives 2012 : élections piège à cons ? (Tribune Libre)
Lu sur « l’autre blog de Jacques » :
Voilà ce qu’écrit un militant communiste sur son blog.
Ce point de vue, loin d’être singulier, est partagé par de (trop ?) nombreux sympathisants et même adhérents de ce parti. Je vous le livre tel quel.
« Pourquoi je ne voterai pas aux législatives »…
Il y a une raison politique et une raison personnelle, l’une découlant de l’autre.
Vous connaissez tous mon avis sur le Front de Gauche et son candidat à la Présidentielle.
Pourtant, j’ai été sensible aux arguments de mes Camarades, et j’ai voté pour un espoir, un mouvement populaire, un changement, un vrai.
11 %, votre travail, votre conviction, vos arguments m’ont fait changer d’avis, et certainement d’autres que moi. Bravo !
Au fond de moi, je savais, et tous ceux à qui j’en ai parlé s’en souviennent puisque l’un d’entre eux m’a dit : « je sais, moi-même j’ai le sentiment d’être le cocu et en plus, de devoir payer la chambre.
Mais je croyais que le score de Mélenchon servirait à quelque chose.
Le soir du 6 mai, mon espoir, mon bonheur de m’être trompé, mon soulagement n’ont duré que 11 minutes.
En effet, le premier à s’exprimer depuis la Place Stalingrad fut Jean-Luc Mélenchon, et déjà, il avait bradé nos 11 %.
11%, 11 minutes, c’est cohérent.
Moi qui pensais que nous ne serions trahis qu’à la rentrée….
En fin de semaine dernière, pour s’assurer d’une campagne molle du PS dans sa circonscription d’Hénin-Beaumont, le même déclarait : « un groupe Front de Gauche ne votera pas de motion de censure du gouvernement Ayrault ».
Cette semaine, la presse annonce que des Communistes pourraient entrer au Gouvernement.
Trop, c’est trop !
Toutes les promesses, tous les espoirs de luttes pour rappeler au gouvernement Social-démocrate que le peuple était bien présent et vigilant, tout, tout avait disparu.
Le peuple est encore trahi par les dirigeants du Parti Communiste, par celui en qui les espoirs les plus fous avaient été placés.
C’est l’arrêt de mort de ce vieux Parti qui a été signé.
Celui qui voue un culte à Mitterrand peut être heureux, le travail est terminé.
L’immeuble de la Place du Colonel Fabien peut être racheté par un groupe côté en bouse, il deviendra comme les hauts lieux symboliques du Monde du Travail, un endroit où les créateurs de la mode et du luxe se battront pour organiser des défilés pendant la semaine de la mode en octobre. C’est déjà le cas au Palais de la Mutualité, à la Maison des Métallos. Et personne ne s’en offusque.
Les capitalistes auront gagné, la place sera nette, il n’y aura plus d’opposition.
Quelques indignés squatteront le parvis de la Défense pour garder le folklore, les CRS envoyés par Valls les délogeront avec la bénédiction de Ministres ex-communistes intégrés au PS, un nouveau courant, celui de Mélenchon qui aura été accueilli à la rue de Solferino comme un vainqueur avec orchestre et majorettes…