Les « couacs » du gouvernement, quels couacs ?
La presse et la droite bavardent chaque jour sur les couacs du gouvernement: "Le Premier ministre semble ne plus savoir sur quel pied danser" ou alors "le gouvernement agit comme s'il n'avait aucun cap" ou bien "amateurisme" de même que "les pieds dans le tapis"...
En fait, les médias en font leurs choux blancs pour mieux brouiller les pistes.
Non, il n’y a aucun couac. Il y a 5 mois le capital a remplacer Sarkozy usé par un nouveau gérant loyal pour poursuivre la même politique. Hollande a reçu sa feuille de route, rien ne se dit ou se fait au hasard.
Cette semaine dans un échange avec des journalistes du Monde, le président de la République dit assumer. Le pouvoir, "je l'ai voulu!", souligne-t-il, " parce que je pense que pour la France, c'est mieux que ce soit la gauche qui fasse cette mutation ».
Voilà, il n’y a donc pas de couac. Il avoue sans fioriture. Hollande ou Sarkozy, la politique reste la même.
Rappelons-nous tous ceux qui « au nom du changement», ont imposé l’élection de Hollande : le PS, les Verts, le PCF et le Front de Gauche, le NPA… Les centrales syndicales… Comme Hollande, tous veulent aménager au mieux le système capitaliste. La seule chose que craignent le capital et ses valets c’est la lutte, Pour l’empêcher Hollande explique son mode de gouvernance fondé sur la négociation. "J'assume cette méthode. Il faut prendre le temps de décider ». Couac ou volonté politique ?
La situation du peuple s’aggrave rapidement. On compte plus de 6 millions de chômeurs, la pauvreté s’installe, elle concerne 8,6 millions de personnes, mais ce chiffre est sous estimé tant le nombre des personnes dont la situation sociale se dégrade, menacées par des fermetures d’entreprises, des licenciements massifs sont annoncés chaque semaine. Les groupes du CAC 40 qui annoncent des dividendes en hausse de 5%, verseront 38,3 milliards à leurs actionnaires en 2012. Le budget 2013 prévoit : 37 milliards d’économies avec des réductions drastiques des dépenses publiques et sociales, des impôts supplémentaires pour les ménages, la refonte du système de financement de la protection sociale avec en perspective, l’augmentation de la CSG et de la TVA...
D’un côté 38,3 milliards pour les actionnaires capitalistes, de l’autre 37 milliards d’économies imposées au peuple par le gouvernement actuel. A part cela le gouvernement agit comme s’il n’avait aucun cap !