Les RÉSISTANCES contre le projet de loi Macron portant sur le TRAVAIL du DIMANCHE
A la demande des patrons des grands magasins le gouvernement veut étendre à 12 dimanches par an les autorisations d’ouverture des magasins par les maires dans un projet de loi qui passera en conseil des ministres le 10 décembre et à l’Assemblée nationale avant fin janvier 2015.
Le gouvernement veut aller vite car il craint les réactions.
En effet, par cette contre-réforme, le gouvernement remettrait en cause en cause la loi du 13 juillet 1906 qui fixait ce repos le dimanche, le principe des deux jours de repos consécutifs hérités de 1936 et la convention 106 de l’OIT sur le respect du «repos hebdomadaire commun».
Henri Emmanuelli , député PS, a déclaré mardi 2 décembre 2014 sur RFI que «la réforme quand on est de gauche, c’est plus et mieux, pas moins et moins payé. Dans les Landes, on ne veut pas du travail le dimanche mais du travail tout court ».
Danielle Simonnet, conseillère de Paris (Parti de Gauche) a annoncé le 2 décembre qu’elle déposerait un vœu au prochain conseil de Paris pour «exiger que la capitale s’oppose…au passage de 5 à 12 autorisations dérogatoires d’ouverture le dimanche par an ».
Le gouvernement parle du doublement de la rémunération pour les salariés mais dans les établissements de moins de 20 personnes, «une décision unilatérale de l’employeur [pourra] fixer des contreparties différentes« . Or selon un responsable syndical, «les magasins de moins de 20 salariés constituent 80 à 90% des commerces ». « Kiabi, une grande chaîne de prêt-à-porter n’a que des établissements de moins de 20 salariés » observe un délégué du syndicat Seci-Unsa.
Le mécontentement monte: «au Printemps, nous ne voulons travailler ni le dimanche, ni le soir. On va se battre» s’insurge le délégué CGT de cette enseigne parisienne. L’intersyndicale du commerce de Paris annonce une grande journée de grève et de mobilisation dans tout le commerce francilien.