Loi LRU : 14 Présidents d’Université contre l’austérité imposée par le pouvoir
La très fameuse Loi sur les Libertés et les Responsabilités des Universités, plus connue sous le sobriquet de LRU, mise en place par Pécresse et Sarkozy, n’en finit pas de mettre à genoux les Universités. Aujourd’hui « autonomes », elles sont conduites, du fait de leurs difficultés financières, à geler des postes d’enseignants chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens. Pourtant, l’ « autonomie » (gestion comparable à une entreprise) a été réclamée à grands cris par la majorité des Présidents d’Universités. Conséquences : les Universités « autonomes » gèrent aujourd’hui la pénurie sur le dos des personnels à la place du ministère : suppression de postes de titulaires, explosion de l’emploi précaire, baisse du pouvoir d’achat de la majorité des personnels. C’est ce qu’exprime l’intervention des 14 présidents. C’est ce que dénonçaient notre parti il y a déjà dix ans et plusieurs organisations syndicales dont la CGT, en montrant comment cette « autonomie » préfigurait une mise à disposition totale aux grands groupes capitalistes et à terme, menait à la privatisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. La gestion de la pénurie sur le dos des personnels par les universités autonomes est, avec leur soumission au patronat et la mise en concurrence exacerbée entre les étudiants, les personnels, les universités et les laboratoires, une des conséquences les plus fortes et les plus prévisibles de la loi LRU.
Le Capital l’exige : dans l’Enseignement Supérieur, comme dans les autres secteurs de la société, il faut aussi réduire le coût du travail. Pécresse et Sarkozy n’ont pas eu trop de difficultés pour imposer cette politique, tous les partis présents au Parlement soutenaient « l’autonomie des Universités ». Le gouvernement Ayrault/Hollande confirme ce consensus. Il veut l’autonomie des Universités. La différence avec la droite n’est qu’une question de méthode. C’est très inquiétant pour les étudiants et les personnels et globalement pour l’avenir de l’Enseignement Supérieur. Dans ces conditions, seule la lutte est en mesure de faire bouger les choses.