Moscovici et la Commission européenne demandent à la Grèce d’aller encore plus loin dans ses réformes
Le 15 novembre 2013, alors que l’Irlande et l’Espagne annonçaient la fin prochaine de leur plan d’aide, la Commission européenne a sommé les autorités grecques de tenir leurs promesses concernant les réformes et les privatisations prévues dans le cadre de son plan d’assistance financière. Pierre Moscovici, ministre des finances, a déclaré que si la Grèce avait fait des « efforts importants » ceux-ci « doivent encore être poursuivis ». Sont visés les réformes structurelles, en particulier dans la fonction publique, le renforcement du processus de privatisation et le projet de budget 2014 qui va être déposé au parlement grec la semaine prochaine.
La Grèce cherche actuellement à obtenir de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) le déblocage d’un prêt d’un milliard d’euros. Ces difficiles négociations pourraient durer "jusqu’à Noël" d’après un responsable grec.
Depuis 2010, l’état grec « bénéficie » d’une assistance octroyée par la zone euro et le FMI en échange d’un programme d’austérité draconien. Le gouvernement grec a ainsi mis en oeuvre : 25 000 mutations et 4 000 licenciements de fonctionnaires, privatisations, licenciements, coupes drastiques effectuées dans les budgets sociaux et les salaires qui ont abouti à l’amputation de 40% des revenus disponibles des ménages et fait passer le taux de chômage à près de 28%. Alors qu’avant la crise la Grèce avait un taux d’inflation supérieur aux autres pays européens, les prix y sont désormais en recul, compte tenu de la faible demande.