Ondes électromagnétiques: deux façons de rendre compte d’un même évènement
En documents attachés les articles de « L’Humanité » et du « Monde » du vendredi 16 octobre 2009 rendant compte de la conférence de presse de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afset) sur les ondes électromagnétiques. L’un est intitulé « des ondes pas sans effet » l’autre « aucune preuve convaincante d'un effet biologique ». Soit les journalistes n’ont pas écouté le même discours, soit l’un des deux essaye de faire cadrer le contenu de son article avec un présupposé idéologique. L’article du « Monde » est bien plus informatif sur les données de l’étude de l’Afset que celui de « l’Huma » qui relève du parti pris. En l’état actuel, il n’y aucune donnée concrète, malgré les nombreuses études, qui permettent d’établir un lien entre les ondes électromagnétiques et une quelconque pathologie. Ce qui signifie que s’il y en a il n’a pas été démontré. Le rapport et c’est aussi son intérêt souligne les insuffisances méthodologiques de nombre de ces études qui annulent leurs conclusions. Or, curieusement il y a une prévalence forte d’erreurs méthodologiques dans les études concluant à un effet biologiques des ondes, comme si un présupposé idéologique intervenait dans la construction de l’étude. Que l’Homme se pose des questions sur les éventuelles conséquences des ondes électromagnétiques pour la santé compte tenu de l’explosion des technologies de communications est normal. Mais le problème est que l’information véhiculée par les médias et la presse est élaborée par des associations qui ont fait de la peur de la nouveauté leur fonds de commerce (Robin des toits, CRIIREM, Fédération Nationale de l’Environnement…).
L’émotion sert de terrain favorable aux thèses préétablies. Le recours aux experts « indépendants » autoproclamés aux titres ronflants est systématique en lieu et place des spécialistes du domaine qui travaillent effectivement sur le sujet. Et quand ces derniers sont sollicités c’est pour être accusés d’être à la solde des multinationales.
Le discours anti-multinationale de surface sert à faire avaler l’idéologie de l’irrationnel et de l’obscurantisme.
« Le Figaro » est le seul quotidien national qui donne une information scientifique digne de ce nom. « Le Monde » et « Libération » jouent sur les deux tableaux, un peu de rationnel (d’information scientifique) et beaucoup d’opportunisme. Quant à « l’Humanité », l’opportunisme (l’inculture scientifique) règne en maitre. Dans l’article sur les ondes la journaliste parle « d’essais cliniques in vitro » ! Les essais cliniques portent sur les malades, seuls les médecins ont accès aux malades. Les essais in vitro (dans les tubes à essai, les boites de cultures) concernent les cellules isolées ou des explants tissulaires. C’est le domaine des chercheurs. Visiblement la journaliste ne sait pas de quoi elle traite. Il est donc logique qu’elle conclut son article en citant « France Nature Environnement » et « Robins des Toits ».
« L’Humanité » est le seul quotidien national à parler des luttes, mais en essayant de lier l’intérêt des salariés à cette idéologie ultraréactionnaire qu’est l’écologisme.
Il est particulièrement scandaleux qu’au nom de Jaurès, P Le Hyaric et sa rédaction nous distille les idées d’Al Gore, J Bové, C Lepage, N Hulot, Yan Arthus Bertrand, Fabrice Nicolino et tant d’autres charlatans…
Le monde du travail a tout à y perdre.
Travailleur scientifique
Syndicaliste CGT
Je recommande vivement « Ondes électromagnétiques mythes, peurs et réalités » 5 euros a commander à l’Afis « association française pour l’information scientifique » 14 rue de l’Ecole polytechnique 75005 Paris
Le parti pris du titre « des ondes pas sans effets » paraissant trop évident et en décalage avec les conclusions de l’Afset, la rédaction de « l’Huma » a modifié le titre de la version web de l’article qui est devenu plus neutre « Antennes relais quel danger ? »