Où va la Chine ? Notre dossier
Lu sur le blog : « solidarite-internationale-pcf.over-blog.net »:
Actualité de la lutte de classes en Chine, des résistances anticapitalistes et communistes, dans une société entre héritage socialiste et restauration capitaliste
Cet article devrait être le début d'une série d'articles, d'analyses, de traductions sur l'état de la société chinoise, du Parti communiste chinois, des luttes anticapitalistes dans une phase historique difficile à cerner dans un pays entre héritage socialiste et restauration capitaliste.
I) Histoire du Parti communiste chinois
a) Quelques points essentiels de l'histoire du PCC de 1921 à 1976, un parti révolutionnaire :
La période allant de 1921 à 1976 marque une période révolutionnaire qui se clôt donc par la fin de la révolution culturelle. Le PCC naît en 1921, comme un parti faible à l'origine. Sa création est impulsée par le Komintern, et il suit donc logiquement dans les premières années le modèle soviétique, celui de la révolution ouvrière à partir des grandes villes. Mais la Chine n'est pas la Russie, la paysannerie y occupe une place beaucoup plus importante tandis que les révoltes ouvrières sont souvent réprimées dans le sang. 1927 marque une rupture, le moment où les communistes d'origine paysanne essayent de trouver une autre voie, celle ouverte par les révoltes paysannes. Certes, la paysannerie n'est pas la classe révolutionnaire dans le marxisme classique. Toutefois, les communistes chinois décident alors de rompre avec la lutte centrée sur les villes, et choisissent d'axer leur lutte autour de la petite paysannerie. Ces communistes puisent beaucoup dans l'histoire de la Chine émaillée de l'équivalent de nos jacqueries, et choisissent d'implanter leurs bases militaires dans le monde rural. En tout cas, pour revenir à l'insurrection de 1927, on peut dire que son échec est avant tout l'échec de l'importation du modèle soviétique en Chine.
La montée de la classe ouvrière et l'avenir de la Révolution chinoise
Par Minqi Li, pour la revue américaine marxiste Monthly Review
En juillet 2009, les travailleurs de Tonghua Steel Compnay à Jilin en Chine ont organisé une manifestation massive contre la privatisation de leur entreprise. Par la suite, à l'été 2010, une vague de grèves s'est répandue sur l'ensemble des provinces côtières. Ces événements peuvent se révéler être un tournant historique. Après des décennies de défaite, de recul et de silence, la classe ouvrière Chinoise ré-emerge désormais comme une nouvelle force sociale et politique.
Comment la montée de la classe ouvrière Chinoise influence l'avenir de la Chine et du monde entier ? La classe capitaliste Chinoise parviendra-t-elle à répondre au défi ouvrier tout en préservant le système capitaliste ? Ou la montée de la classe ouvrière Chinoise mènera-t-elle à une nouvelle révolution socialiste qui pourrait, à son tour, ouvrir la voie à une révolution socialiste mondiale ? Les réponses à ces questions décideront, dans une large mesure, du cours de l'histoire mondiale au XXème siècle.
La défaite de la classe ouvrière et le triomphe du capitalisme chinois
La révolution chinoise de 1949 reposait sur une large mobilisation de l'écrasante majorité de la population Chinoise contre l'exploitation par les propriétaires féodaux locaux, les capitalistes, et les impérialistes étrangers. Avec toutes ses limites historiques, la Chine de l'époque maoïste méritait d'être qualifiée de « socialiste » dans le sens où les rapports de classe en Chine étaient bien plus favorables aux classes laborieuses prolétarisées et non-prolétarisés que ceux qui prédominaient dans un État capitaliste, en particulier dans le contexte d'une périphérie et d'une semi-périphérie.