Oui, la lutte de classe est toujours d’actualité.
La lutte de classe reste une réalité
Le soi-disant dialogue social dans les TPE (très petites entreprises ayant moins de onze salariés) en est l’illustration.
Acte I. Les organisations syndicales discutent avec le patronat (MEDEF et CGPME) pendant des mois, sans résultat devant le refus patronal.
Acte II. Le gouvernement propose alors un texte de loi qui vide le projet de toute possibilité d’intervention syndicale dans l’entreprise. Il propose la mise en place d’une commission territoriale élue par les salariés, dont les avis seront facultatifs, sans aucun pouvoir d’intervention sur le terrain sur des questions aussi élémentaires que l’hygiène, la sécurité, les conditions de travail, le paiement des heures supplémentaires.
Acte III. C’en est encore trop pour le patronat qui avec l’appui des députés UMP à l’Assemblée Nationale fait repousser la loi.
Acte IV. Le groupe socialiste vote pour le texte du gouvernement. Le député Alain Vidalies explique ce vote : Nous soutiendrons ce texte pour éviter la politique du pire. Le pire est sans doute pour lui que dans les entreprises grandes ou petites les salariés se dotent de syndicats combatifs qui défendent leurs revendications. Mieux vaut leur donner une coquille vide.
Oui, la lutte de classe est toujours d’actualité.
Cette farce sur le dialogue social en est l’illustration. Patronat, pouvoir politique refusent aux travailleurs le droit de s’organiser pour se défendre. L’existence d’un syndicat combatif dans l’entreprise est toujours le résultat du rapport de force entre patrons et salariés.