Pas de rafistolage de la Vème RÉPUBLIQUE [Guy Poussy]
Aidé par les médias, en particulier FRANCE 2 chaîne du service public, Nicolas Sarkozy- l’ancien président des riches- vient d’engager sa campagne en vue de l’élection présidentielle de 2017. Pour ce faire il a revêtu le costume de l’humilité. Il veut apparaître humble, modeste, à l’écoute du pays. Il prétend écarter tout esprit de revanche et d’affrontement avec le Président sortant Hollande dont le bilan est déjà catastrophique. Nous sommes avertis ; une fois encore toute la vie politique va être accaparée par l’élection présidentielle de 2017, car sous la V éme République tout dépendant d’un homme, disposant du pouvoir d’intervenir sur tout, ceci a créé des ambitions démesurées parmi le personnel politique. Aussi il en résulte une situation politique et sociale qui ne cesse d’enfoncer le peuple dans la misère. Quelque soit la couleur politique du président, avec l’austérité à tout prix la France va droit dans le mur. Les richesses crées par le monde du travail, et de la création sont aujourd’hui accaparées par une poignée de milliardaires. Ils ont soumis le pouvoir politique et économique, à leur volonté, Celui-ci doit assurer la puissance, et les profits de ces maîtres de la grande finance
Les institutions de la V éme République, foncièrement anti démocratiques, sont à bout de souffle. Leur malfaisance est chaque jour avéré. Il est urgent de remettre à plat les institutions et de dresser le bilan de la V éme République. Le moment est venu de combattre ouvertement le principe de l’élection du président de la République au suffrage universel adopté par référendum en 1962. L’argument selon lequel il faudrait tenir compte de l’idée que l’on se fait de la prétendue adhésion des Français à l’élection du président au suffrage universel ne tient plus. Il est le camouflage d’une résignation politique indigne de l’histoire de notre pays. Des politiciens, pensant bien faire, préconisent de revenir sur l’inversion du calendrier décidé par JOSPIN « Elisons d’abord les députés et ensuite le président ». Pendant des décennies ceci à existé, il n’y a pas de miracle à attendre de ce coté là. Ce qu’il convient de changer c’est la constitution de 1958 de caractère monarchique, faite sur mesure pour le général De Gaulle. Elle confie à un seul homme- de gauche ou de droite- un pouvoir sans limite et sans contrôle. L’assemblée nationale est dépourvue de pouvoirs réels. Seul en tant que parti le PCF en 1958 a appelé à voter contre cette constitution. En 1962 il s’est aussi opposé à l’élection du président de la république au suffrage universel. En 1989.pour marquer le bicentenaire de la révolution française de 1789, le comité central du PCF avait adopté le rapport de Anicet Le Pors comportant un projet constitutionnel assorti d’une déclaration des libertés. Il était alors le seul parti à disposer d’une telle proposition. La « mutation » appliquée par R Hue a envoyé ces propositions aux oubliettes. Les dirigeants actuels de la place du Colonel Fabien se gardent bien de les ressortir.
Aujourd’hui une VI éme République est à instaurer. Le peuple est à consulter pour établir une nouvelle constituante. La démocratie est à reconstruire de façon audacieuse en donnant au peuple la maîtrise des ses atouts et ressources. La souveraineté doit lui appartenir. Le peuple doit l’exercer avec ses représentants, et par des nouveaux droits et pouvoirs d’intervention particulièrement sur le lieu de travail, ou il s’agit de mettre fin au pouvoir absolu des directions et des actionnaires. L’exigence d’une VI éme République devrait être maintenant portée par le monde du travail, et de la création, le peuple, la jeunesse, dans toutes les actions qui s’opposent à la politique du pouvoir socialiste et du MEDEF
Le 23 septembre 2014
Guy Poussy
ancien membre du CC du PCF