PORTUGAL: Le président appelle à l’union nationale des partis de la droite PSD, CDS et du Parti socialiste, signataires du mémorandum de la Troïka
Après une semaine de crise gouvernementale, le président de la République portugaise, Aníbal Cavaco Silva s’est adressé aux Portugais, mercredi 10 juillet 2013, au soir.
« Cette crise se produit alors que nous sommes liés par un exigeant programme d’assistance financière, conclu avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international » a d’abord déclaré le président. « Le programme d’assistance financière demeure en vigueur, son exécution rigoureuse étant une condition indispensable pour la crédibilité de notre pays sur le plan extérieur et pour l’obtention des ressources dont notre pays a besoin. »
Aníbal Cavaco Silva repousse le « scénario d’élections législatives anticipées en Septembre prochain » ; par contre, il préconise « un accord des partis qui ont signé le mémorandum d’entente avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international, PSD, PS et CDS (…) un véritable accord en vue de la sauvegarde nationale. »
Pour lui « un tel accord doit reposer sur trois piliers essentiels :
En premier lieu, cet accord devra établir le calendrier le plus adéquat à la tenue d’élections anticipées ; la réalisation du processus conduisant à la tenue d’élections doit coïncider avec la fin du programme d’assistance financière, au mois de Juin de l’année prochaine.
En second lieu, cet accord doit réunir les trois partis politiques qui ont signé le mémorandum d’entente, afin que puissent être prises les mesures nécessaires pour assurer le retour du Portugal aux marchés financiers et pour assumer nos engagements envers nos créditeurs (…)
En troisième lieu, il devra s’agir d’un accord à moyen terme, qui assure dès maintenant que le gouvernement résultant des élections puisse compter sur une entente entre les trois partis, entente assurant la gouvernabilité du pays, le caractère soutenable de la dette publique, le contrôle de la balance extérieure, l’amélioration de notre compétitivité et la création d’emplois. »
Car « il s’agit là de la solution qui garantit à n’importe quel gouvernement les conditions nécessaires pour affronter les problèmes du pays. »