Pour le GOUVERNEUR de la Banque de France, « de nombreuses réformes devraient être faites » concernant le marché du travail, « ASSOUPLIR les règles de licenciement »…
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et de la Banque des règlements internationaux ( BRI), «la banque centrale des banques centrales» a accordé un interview au journal « Les Echos » vendredi 14 novembre 2014.
Concernant les réformes en France : « l’orientation est bonne à savoir la réduction du déficit structurel mais le rythme est insuffisant« .
« De nombreuses réformes devraient être faites» concernant le marché du travail: «une franche libéralisation du travail le dimanche, revoir les mécanismes d’indexation du SMIC, donner plus de latitude aux partenaires sociaux ( pour déroger) à la durée légale du travail dans l’entreprise, assouplir les règles du licenciement »
Concernant la réforme territoriale, il rajoute: «un autre grand chantier devrait concerner la refonte des structures administratives, marquées par de nombreux doublons, entre Etat et collectivités, entre administrations et agences…On ne peut pas se contenter de revoir la carte des régions et des départements, il faut viser une réorganisation complète de la sphère publique. »
A la question du journaliste: la Commission européenne doit-elle imposer à la France des conditions strictes au report du retour aux 3%? Il répond «qu’il n’est pas du tout anormal qu’ils aient leur mot à dire sur la manière dont la France consolide ses finances publiques et sur les réformes qu’elle conduit. »
Alors qu’un énième scandale touche les banques prenant refuge dans les paradis fiscaux pour ne pas payer des impôts, le gouverneur de la Banque de France réaffirme à propos des prêts de la Banque centrale européenne (BCE) auprès des banques: « aujourd’hui, les banques peuvent emprunter à son guichet à 0,15% pour 4 ans… les taux d’intérêt ont décliné….et cela a en partie soutenu la hausse des actions et obligations créant un effet de richesse. »