Présidentielle 2012 : Avant le 6 Mai, un petit dernier pour la route ! (Le point de vue de Diablo)
La question de l'abstention n'est pas à prendre à la légère. Ne sous-estimons pas cette campagne tendant à faire croire que voter Hollande c'est automatiquement voter pour son programme.
Il n’en est rien, naturellement.
Si l'on se réfère au mode de scrutin de cette élection (majoritaire à deux tours avec les seuls deux candidats arrivés en tête présents au second tour) il apparait comme évident que cet argument est totalement fallacieux.
Faites le test: parlez autour de vous, à des amis, des collègues de travail, des voisins… Parmi ceux-là qui mettrons le bulletin Hollande dans l’urne dimanche, aucun, je dis bien aucun, m’exprimera un vote d’adhésion.
La seule motivation exprimée est bien celle de « virer », « dégager », « sortir » le président des riches.
En effet, la loi électorale ne laisse que peu d’espace au citoyen pour exprimer un véritable vote d’adhésion, y compris au premier tour et au second tour, là, plus d’autre possibilité que d’exprimer un vote d’élimination.
Voilà tout est dit : il s'agit bien d'éliminer le président sortant, celui de la retraite à 62 et 67 ans et du bouclier fiscal, celui qui préfère le curé à l’instituteur, celui qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC mais qui s’est fait le champion des « niches fiscales », le président du million de chômeurs en plus.
C'est, en quelque sorte, notre travail, notre seul "vrai" travail le 6 mai.
Et donc, pour l'éliminer (outre la guillotine (!) mais là c'est une mauvaise plaisanterie) il ne nous reste qu'une arme: Le bulletin Hollande.
Ce travail accompli nous pourrons dès le 7 mai nous rassembler tous ensemble pour dire à Hollande : on t'a élu mais maintenant on te « pousse au cul » !
C’est notre seul salut : la lutte, dans l’union, du monde du travail.
Or quoi de plus impérieux que de créer, dès dimanche, les conditions les plus favorables au développement de ces luttes.
Je m’autorise à penser que l’élimination de Sarkozy contribuera à renforcer la dynamique née notamment autour de la candidature Mélenchon pour peu que l’électoralisme ne prenne pas le dessus.
Nous ne sommes plus en 1981 et il ne s’agit plus de laisser tranquille le gouvernement « travailler pour notre bien » quitte à laisser la rue à la droite comme ce fut le cas pour l’école privée.
Le président élu disposera sans doute de la légitimité populaire mais, les heures d’euphorie passées, sûrement pas d’un soutien populaire sans faille.
Tout sera donc possible jusqu’à faire bouger les lignes. Je dis possible et non probable car il n’y a pas de voie tracée d’avance et je parle là de potentialité.
Une réélection du sortant serait, à contrario, sans doute synonyme de démoralisation généralisée pour une période suffisamment longue. Le sale boulot de démolition sociale pourrait être achevé sans encombre.
Voilà,
C'est simple, clair et sans bavures.
J’espère que ces quelques arguments aideront à convaincre les hésitants.
J’ai, bien sûr, dans la mouvance communiste, des contradicteurs armés sans doute aussi de bons arguments que je respecte comme eu le font des miens. Avec eux, quoi qu’il arrive je serai au coude-à-coude dès lundi matin.
Il en est d’autres, mais sont-ils si nombreux, moins bien intentionnés qui manient à merveille le propos spécieux.
Accusé, tour à tour, d’être un « traître » à la cause prolétarienne, un briseur de grève générale et autres joyeusetés à connotation vestimentaire j’en viens à me demander, si , en toute bonne foi, je ne serais pas victime d’un vieillissement cérébral prématuré faisant de moi un simple d'esprit, bien moins armé idéologiquement que ces faux amis de la révolution qui s'avance...
Allez savoir.
Diablo